Argh, méchant Volthord, pour la peine j'éteins toute intention de te céder mes chroniques réservées ^_^ ! Sérieusement, je comprends que tu aies du mal, vu que Dreamlord s'amuse pas mal en effet avec l'auditeur, en l'empêchant quasi systématiquement de s'abandonner totalement au souffle médiéval qui balaie chacune de ses chansons (quelques titres restent tout de même très clairement médiévaux, comme "My Confession To War" ou le morceau titre). Mais la grande force de GOLDEN DAWN ne s'étudie pas de cette façon à mon sens : elle se ressent. Je n'ai jamais entendu un groupe se frotter aussi habilement à ce type de mélange, tout en laissant ce sentiment rare d'accomplissement désinvolte, propriétée pour moi de ces musiciens qui n'appliquent pas de schémas de compositions et laissent pourtant de leur musique une impression de rare cohérence.
Toutes les chansons de ce disque, à mon sens, contiennent ce petit quelque chose d'inattendu, de merveilleusement beau, ou de franchement stimulant. Et je maintiens donc mon avis envers et contre tout : "The Art Of Dreaming" reste l'un des disques de Black les plus impressionnants et frais que je connaisse, et l'un des plus aventureux, sans jamais verser dans le bordélique auto-complaisant, ne se justifiant que du chaos pour le chaos. Un plaisir que j'ai retrouvé, sans que la musique soit comparable, chez le "The Linear Scaffold" de SOLEFALD (Possopo, j'attends toujours ta chronique ^_^). Vive GOLDEN DAWN ! Non mais...