Je ne partage pas vraiment l'avis du chroniqueur souvent bien meilleur et, ici, très peu informatif sur la qualité de cet album d'U.D.O. et d'un humour un poil douteux même s'il faut évidemment lire au second degré. Je ne partage pas non plus les quelques rares avis. Le commentaire de Finisherfrancky qui se permet de noter un album après n'avoir écouté qu'un seul morceau, et pas en entier, a fini de m'achever. D'autant que "Isolation Man" est, selon moi, un des moins bons morceaux du skeud. Pas mauvais mais pas transcendant. Disons que c'est un opener basique pour s'échauffer.
A quoi devons-nous nous attendre à l'écoute de ce "Touchdown" ? Simple : à un manifeste du Heavy Metal teuton. Point. C'est tout. Alors bien sûr, il n'y a nulle révolution ici. D'ailleurs, je regrette le côté plus aventureux qu'U.D.O. avait exploré sur "SteelFactory" ou "We Are The One", deux albums qui introduisaient un peu plus de subtilité et de finesse (si, si).
Avec "Touchdown", on est dans le Heavy Metal classique de chez classique. Mais c'est bien produit, hyper bien joué et l'album ne manque pas de riffs solides, de très bons solos et de refrains certes simples mais efficaces et mélodiques à reprendre le poing levé.
Qui plus est, ce dernier album est un peu plus ramassé que les trois derniers qui affichaient largement plus d'une heure d'écoute, le tout saupoudré de morceaux totalement superfétatoires. Ici, l'album fait 53 minutes pour 13 morceaux. C'est plus raisonnable même si on aurait pu raccourcir encore.
Vous savez quoi ? Je trouve qu'Udo s'en tire beaucoup mieux que beaucoup d'anciennes gloires des années 70 ou 8O. Ces albums sont bien plus sympathiques que les derniers IRON MAIDEN, JUDAS PRIEST, METALLICA et consorts qui sont dans l'ensemble franchement à la rue selon moi. C'est un des tauliers du genre. Et peut-être même le taulier.
Alors certains diront que "Touchdown" n'apporte rien ? Tant pis pour vous. Moi, je passe un excellent moment à son écoute. Et c'est tout ce que je demande à des musiciens ayant une si longue carrière.