SOUNDGARDEN, c’est NIRVANA avec l’immaturité en moins (ce qui n’est pas péjoratif), PEARL JAM avec le côté plaintif en moins et enfin, ALICE IN CHAINS avec le côté dépressif en moins. Ce sont ces éléments qui font que c’est la formation Grunge qui se démarque le moins d’un certain Heavy Metal classique
Le début de cette décennie a été l’avènement d’un bouillonnement créatif que l’on n’avait pas connu depuis le début des seventies.
Cet album s’ouvre avec quatre titres d’anthologie, où Chris Cornell devient en vingt minutes le meilleur chanteur Metal de la décennie 90.
Titres variés, courts, longs, rythmes lents ou rapides, leurres (“Somewhere“ avec sa fausse fin), trompette criarde… un véritable déluge qui dévaste tout. En à peu près une heure, SOUNDGARDEN redéfinit la musique Metal et enterre la majeure partie des groupes de la décennie précédente.
Quant à “Jesus Christ Pose“, c’est certainement une des dix meilleures compositions qu’il m’ait été donné d’entendre. Un morceau d’une violence inouïe avec un riff de fin à vous faire exploser le cerveau. (Je préfère ce titre au non moins exceptionnel “Smell Like Teen Spirit“ de qui vous savez).
On sent parfois que le groupe a du mal à se contenir et à maîtriser son prodigieux talent et un certain sentiment mitigé commence à naître, car ce disque dégage un côté brouillon assez difficile à assimiler, mais c’est ce qui en fait son charme (l’album suivant évitera cet écueil, si tant est que cela en soit un), et après plusieurs années, je reste persuadé que “Badmotorfinger“ est leur meilleur album.