Reign in Blood... il est étonnant pour le chroniqueur de voir ce qu'engage la sortie d'un disque pareil. Dire que Slayer signe là son chef-d'oeuvre est une évidence. Dix morceaux, un peu moins de trente minutes, et le monde du metal sera bouleversé à tout jamais. Tout d'abord, ça va vite. Très vite, avec un Lombardo "Thunderkick" derrière les fûts, deux enragés de la main droite à la guitare, et un chanteur qui hurlait pour la première fois plus fort que tout le monde. Ca va tellement vite que toute la scène pré-black norvégienne ne s'en remettra jamais. On a parlé du disque le plus agressif du metal. J'affirme que ce disque a détruit le Thrash metal. Tous les Metallica, les Saxon, les Megadeth, les Exodus, tous sont battus par cette réalisation. Et depuis, le fan de Thrash ère à la recherche du mieux. Un disque pouvant redonner un semblant de renouveau au Thrash. mais la concurrence a été, est, et sera toujours broyé. Tous les titres ici sont des classiques, les pogos ne sont jamais plus intenses que sur un Postmortem, un Angel of Death (et son histoire du sulfureux médecin nazi Joseph Mengele) ou encore un Rainning Blood d'anthologie qui vient clore ce disque par un coup de tonerre et une pluie morne, témoin du paysage désertique qui s'étale après l'écoute de ce disque. Plus rien ne sera jamais comme avant.