La beauté dans son expression la plus candide, la vénération drapée d'atours les plus sincères, la fureur dans son émail le plus naturel. Ulver marie toutes les accointances musicales propres au Folk et au Black avec une modestie discrète et un génie indéniable, comme si cela était tout naturel. Déconcertant de maturité et bouleversant d'authenticité. Les passages "crus" sont magnifiés et envoûtent comme jamais il ne m'a été donné de l'entendre. (Ce riff lancinant sur "Kapitet V" est d'un sublime...)
Certainement de par ses parties de grattes sèches comme baignées de rosée. Ces chœurs ni trop clinquants, ni pompeux, toujours justes dans l'émotion, toujours vrais. Ce piano introspectif. Tout.
Parler de l'unicité de l'Oeuvre, de son intemporalité serait par trop banal. Chacune de ses offrandes sont un aboutissement artistique, comme le décrit si bien Possopo.
Plus de 35 minutes où l'on se délecte d'un miel raffiné et doucereux. 35 minutes qui s'écoulent comme l'eau d'un ruisseau… 35 minutes de magie.