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7 commentaires notés [?]
Celtic Frost
Morbid Tales
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le 04 Mars 2015 par ZVLORG
Cet album est historique, historique comme le groupe qui l'a enregistré et comme l'année de sa sortie ! Cet album devrait même être utilisé pour expliquer comment les différents sous-genres du Metal sont liés entre eux (car reconnaissons qu'il est difficile de visualiser le rapport entre les formes modernes de Heavy, Death, Black, Sympho, Power, Hardcore etc...). En effet, "Morbid Tales" est inclassable, au carrefour des courants : un fort reste de Heavy et de Punk, les prémices du Black et du Death, quelques moments Doom, et le tout ressemble à du Thrash en raison de la nature des ingrédients initiaux (Heavy+Punk=Thrash, équation connue de tous). "Morbid Tales" représente à la fois le point de convergence et de rupture de tous les genres, à l'image de l'année 1984 qui a marqué plusieurs ruptures importantes dans la famille Metal (l'affirmation du Thrash en tant que genre, l'émergence du courant Speed Mélodique ou Power, le développement du Black, sans oublier la prise de pouvoir médiatique du Glam).
Chacun des 6 morceaux qui composent cet EP sont excellents, à commencer par le furieux "Into The Crypts Of Ray" ! Curieusement, ce titre est loin d'être le plus surprenant en raison de sa forte connotation Speed/Punk, mais il reste un prétexte irrésistible au secouage de cheveux ! "Nocturnal Fear" officie dans un registre similaire, un morceau aux forts accents MOTÖRHEADiens et proche également du SODOM de "In The Sign Of Evil". Mais la partie la plus intéressante de l'EP est ce qui se trouve entre ces deux morceaux rythmés, à commencer par "Visions Of Mortality", mon préféré à titre personnel ! Un morceau NWOBHM dans l'âme, teinté de lourdeur sabbathienne, et pourtant incroyablement avant-gardiste, évoquant le futur Black Metal de DARKTHRONE et le Death Metal très lourd de OBITUARY, rien que ça ! Les riffs qui clôturent ce titre figurent d'ailleurs parmi les meilleurs jamais écrits par le groupe, une hargne aussi sombre que dévastatrice ! "Procreation (Of The Wicked)" et "Return Of The Eve" sont à ranger dans la même catégorie, un Heavy/Speed/Thrash/Death/Black/Doom/Punk (oui oui !) symbolisant parfaitement la transition entre le Metal classique des années 70 et du début 80 et le Metal extrême des années à venir, et non contents d'être inventifs et influents, ces morceaux sont en plus d'authentiques tueries et rivalisent avec n'importe quel cador de l'époque en terme d'efficacité ! "Danse Macabre" est étrange et contribue plus à l'ambiance générale qu'à la musique.
Beaucoup affirment que "Morbid Tales" est le premier album de Black Metal sorti, un propos à nuancer. La musique de CELTIC FROST est loin de coller aux standards Black des années 90 autant que celle de BATHORY à la même époque, mais on ne peut nier que ce Speed Metal obscur et véloce a marqué en son temps une étape décisive dans le développement du genre Black, et notamment dans sa forme darkthronienne. Cet album peut également se vanter d'avoir posé quelques bases de ce qui allait devenir le Death Metal par son approche du Speed Metal plus atone et moins mélodique que celle des contemporains Thrash. Un EP qui a donc pesé lourd dans l'histoire et qui fait partie de ces albums avant-gardistes et novateurs sans lesquels le Metal serait mort depuis bien longtemps, faute de renouvellement ! Rien que pour ça, tout amateur de musique Metal, quelque soit le sous-genre, se doit au moins de respecter cette oeuvre, qui comme dit plus haut n'est pas qu'une pièce historique mais aussi un concentré de riffs monstrueux qui encore en 2015 font leur effet !
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le 17 Avril 2010 par MONSTER
Le véritable inventeur du "metal extrême" se nomme VENOM de par son côté punk et bordélique et ses thématiques sombres et infernales mais VENOM c'est rigolo, c'est fun, c'est sympathique et surtout ça n'a pas si bien vieilli que ça. Faites donc écouter ça à un djeun qui ne connaît du Black Metal que les groupes actuels et non les origines du style, il va trouver ça bien vieillot et plutôt éloigné de ses préoccupations musicales habituelles.
Par contre, CELTIC FROST, lui, n'a pas tellement vieilli et dès son premier EP écrasait tout ce que le trio de Newcastle avait pondu jusque là (et même après). Franchement, la qualité de cet EP par un groupe tout jeunôt paumé en Suisse allémanique reste bluffante et la suite ("To Mega Therion") l'est encore plus. Sacrément novateur pour l'époque, l'influence du FROST résonne à travers tous les courants extrêmes à venir : le Black, le Death Metal (demandez donc à OBITUARY par exemple) mais aussi le Doom Metal (les débuts de PARADISE LOST mais aussi CATHEDRAL). Pour le Black Metal, avec CELTIC FROST et BATHORY, on tient les fondations du style.
Ma note aurait pu être supérieure si l'album suivant n'avait pas existé...
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le 29 Juillet 2008 par MYLORDANGUS
La note doit résumer à elle seule ce que l'on pense et que l'on essaie d'expliquer en plusieurs paragraphes, souvent c'est même la première chose que le lecteur voit, et la première impression que donne l'auteur. Elle doit donc être conforme à la chronique. Mais en de rares cas, une note objective ne correspond pas toujours à la valeur réelle du disque. Vous vous en doutez, c'est le cas ici. Je vais même mettre ma note dès le début. Ce disque récoltera 2,5/5. Cela équivaut à un bon album mais pas exempt de défauts, et loin d'être indispensable donc... mais est-ce vraiment le cas de ce "Morbid Tales"??
Je ne mets que la note moyenne, en reflet de la musique de Celtic Frost. Issu des cendres de Hellhammer, un groupe avant-gardiste, Celtic Frost naît en cette année 1984, avec une première touche gothique (apparition très brève mais bien réelle d’une voix féminine sur "Return Of The Eve") qui sera développée par la suite. Pour l'heure, il s'agit de noter "Morbid Tales", édition remaster de 1999. La musique pratiquée est assez étrange, je la qualifie perso de "heavy/thrash dark". Une recette qui paraît vieille par rapport aux standards actuels du metal extrême. Mais ne nous arrêtons pas à cet aspect superficiel…
Pas encore question de black ou de death même si quelques indices rappellent ces styles ; ici, les riffs sont simples, heavy à la Black Sabbath, ou thrash à la Slayer, les tempos sont variés. Souvent au sein d'un même morceau se côtoient des vitesses élevées et des ralentissements du rythme, qui nous font presque penser à du doom, comme sur "Procreation (Of The Wicked)". Le gros avantage, c'est le "groove" qui se dégage du disque. Impossible de ne pas headbanguer sur les passages rythmés du disque, comme le break de "Nocturnal Fear". Ainsi, malgré une simplicité étonnante des riffs, certaine compos deviennent déjà cultes : "Into The Crypts Of Rays" et son refrain et "Dethroned Emperor" et son riff si entraînant.
Le son est unique. La touche Celtic Frost quoi. Dur à décrire, les guitares ont un son qui parait dénué de tout "trebble" et donc d’agressivité. Plutôt un son lourd, qui me rappelle celui des gratteux d'Obituary, entité fortement inspirée par Gabriel Warrior et ses sbires. Les rares solos sont plutôt dans le style Slayer : torturés et chaotiques. La basse et la batterie sonnent classiquement et sont présents, mais j'aurais aimé entendre plus la grosse caisse. L'édition remaster possède donc une bonne prod, qui n'est pas dénaturée par rapport à l'original. Enfin, le chant de Gabriel Warrior. Pas de growl, le Suisse se contente de réciter ses textes, aux thèmes occultes, dérivés du satanisme de foire de Venom, en utilisant sa voix profonde et sombre. Au final, l'ambiance est vraiment étrange. Macabre (évidemment…), mais aussi décalée. Ecoutez donc "Danse Macabre", une interlude totalement loufoque. Ou juste l’intro "Human" qui repasse en boucle des cris… Une certaine forme de misanthropie s’installe, précurseur des ambiances black metal.
L'EP "Emperor's Return" est rajouté au disque, dont 3 titres non remasterisés. Son beaucoup moins bon, surtout le chant totalement en retrait. Mais il permet quand même de présenter une version intéressante de "Circle Of The Tyrants". J'accroche moins aux deux derniers titres, sûrement dû au manque de diversité de cette édition, qui dure tout de même 50 minutes. Certains riffs semblent similaires, à cause de la recette qui n’évolue plus tout au long de l’album, et l’ambiance devient étouffante. Enfin, le livret retranscrit les paroles, la pochette initiale de "Emperor’s Return" plus quelques photos du groupe pas transcendantes mais qui donnent un aperçu du premier corpse paint de l’histoire du metal.
Alors voilà, je ne suis pas un fan ultime de ce disque, je préfère les deux suivants du Frost. D'où ma note. Mais il faut savoir remettre ce disque dans son contexte. Il bénéficie d'un statut culte, véritable OVNI à la date de sa sortie, et il a influencé toute une génération de death et de black metalleux. Au final?? 2,5/5 aujourd'hui, mais indispensable à une discothèque metal fournie. De plus cette réédition est de qualité, tout en respectant le caractère originel de "Morbid Tales" première édition.
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le 15 Novembre 2006 par POSSOPO
à REQUIEM :
"Dethroned Emperor" et "Morbid Tales" sont deux titres d'une compilation ajoutés à la version américaine de Morbid Tales pour en faire un LP, non plus un EP comme l'était la version européenne d'origine.
et il me semble que "Human" est une intro foutue là encore un peu plus tard (lors de la réédition Morbid Tales/Emperor's Return, je pense).
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le 14 Novembre 2006 par FINWë
Grand débat de savoir qui de Bathory ou Celtic Frost est l'instigateur du Black Metal...
Les premiers morceaux de Bathory datent de may 1983 mais sonnent encore un peu trop heavy pour parler de Black Metal.
Le premier vrai morceau "Black" de Bathory est pour moi "Sacrifice" qui date de Janvier 1984, sorti dans la compil "Scandinavian Metal Attack" et repris ensuite dans l'album Bathory.
Morbid Tales de Celtic comporte quelques titres qui font penser Black mais pour moi il me manque un petit quelque chose dans leur style pour les raccrocher au Black. Prenez le morceau "Return to eve", ça ressemble plus à du Slayer qu'à du Black....à moins que Slayer se soit inspiré de Celtic...
On passe aux albums respectifs suivants (The return pour Bathory et To megatherion pour Celtic sortis tous les deux en 1985):
Je trouve encore que Celtic sonne comme Slayer à leurs débuts sur show no mercy, rien de comparable à du Black à la Immortal ou Emperor. "Circle of the Tyrants" (repris par obituary) par exemple sonne vraiment plus Trash violent que Black.
Par contre le style de Bathory perd de son côté Heavy pour sonner vraiment Black. Le premier vrai album de Black à mes yeux est bien "...The Return". Prenez des morceaux comme "the return of the darkness and evil" ou "Total destruction" c'est typique Black et n'a rien à voir avec le style de Celtic, même si le son est pourri et la voix de Quorthon horrible...
Cela n'empèche pas que j'aime beaucoup Celtic Frost...mais c'est tout sauf du black.
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