L’évolution esquissée sur Pile of Skulls devient confirmation sur ce nouvel album des flibustiers allemands. L’arrivée de Jörg Michael (futur STRATOVARIUS) derrière les fûts coïncide avec la volonté de l’inamovible Rolf de donner un coup de fouet à sa musique, en l’axant davantage sur la vitesse. Et là, ça commence à faire mal ! Les titres sont désormais légèrement moins compliqués, plus immédiats encore. Black Hand Inn est parcouru de morceaux hyper musclés et presque bourrins, soutenus par des structures classiques et robustes et un son toujours aussi bon. L’empreinte de RUNNING WILD ne fait pas défaut à ce très bon album, plutôt agressif, parfois oppressant (« Fight The Fire Of Hate », l’interminable « Genesis »), toujours mélodique et guerrier. La voix de Rolf est relayée par quelques chœurs bien sentis et assez discrets. Black Hand Inn ne constitue certes pas une priorité absolue mais contient plusieurs chansons incontournables - "Black Hand Inn", "The Privateer", "The Phantom of Black Hand Inn", "Dragonmen"... - et reste indispensable pour le fan ou l’amateur intéressé par le style du groupe.
