Attention, RUNNING WILD s’essaie ici à l’exercice du concept album, ou plutôt des concept albums, puisque l’album Masquerade ouvre une trilogie brodant autour de la lutte éternelle du Bien et du Mal… Hum, abstenons nous de tout commentaire et concentrons nous sur la musique. Avec Masquerade, RUNNING WILD nous sert l'album le plus virulent et le plus rapide de toute sa carrière, d’une intensité assourdissante, presque éprouvante, appuyée par une production proprement monstrueuse ! C’est bien simple, le groupe nous a pondu une mixture sonore tellement bien sculptée qu’elle en devient parfois addictive, une drogue pour Headbangueur furieux ! Mais Masquerade souffre d’un défaut majeur : à force de nous balancer en travers de la gueule ce flot ininterrompu de décibels surexcités, le groupe verse dans une certaine linéarité et donne l’impression de se répéter, usant un peu trop de ses phrasés typiques sans leur insuffler la fraîcheur qui permettrait à l’auditeur de ne pas ressentir de lassitude. Il faut bien reconnaître que RUNNING WILD, fidèle à son type de Metal depuis tant d’années, se doit de renouveler un peu son registre, et sur cet album, l’association d’un trop plein d’énergie et de d’agressivité mêlée à quelques facilités en rythmique ou en refrain, contribuent à rendre l’album difficile à écouter dans son intégralité. Mais le fan de RUNNING WILD et de Metal direct et puissant trouvera ici matière à exprimer son contentement. Un album rentre dedans assez monumental, à essayer rien que pour le plaisir de palper les incroyables vibrations Metal que le groupe est parvenu à capturer en studio ! Et puis, il est bien difficile de résister aux effrénés et furieux « Masquerade » et « Lions Of The sea »…
