Après un "Legendary Tales" charmeur mais un poil bancal, un "Symphony Of Enchanted Lands" parfait (oh que oui !), RHAPSODY se met au "Seigneur des Anneaux" ! Attention, je veux dire par là que les combats épiques entrent en scène et que les titres s'avèrent plus directs qu'avant.
On commencera par la désormais "coutumesque" intro symphonique. Encore une fois, c'est une réussite, car "Lux Triumphans" s'avère leur meilleure intro à ce jour, une réussite frissonnante de victoire !!
Comme pour SoEL, elle arrive sur "Dawn Of Victory", un titre qui sonne creux au début (normal, après la pâtée symphonique qu'on s'est mangée au début, un titre qui coupe instantanément tout élan pompeux sonne plutôt faible) pour ensuite grandir dans notre cœur comme un hymne à la guerre et à la victoire à grands coups de refrain héroïque, de chœurs épiques, d'un solo bien envoyé (prenez ça dans les dents, BLIND GUARDIAN et HELLOWEEN !) et d'un coda tout simplement divin, riche de decrescendos, majestueusement chanté par Fabio.
Le premier titre est à peine terminé qu'on est déjà assommé... et qu'on en redemande.
"Triumph For My Magic Steel" est à "Dawn Of Victory", ce que "Wisdom Of The Kings" était à "Emerald Sword" : un titre accrocheur aussi, bien envoyé à coups de chœurs, bien mené mais plus faible que son grand frère. On se repose un peu.
Ensuite, c'est l'excellent "The Village Of Dwarves" qui arrive en jeu ! Un titre champêtre, tellement agréable qu'on l'écouterait bien toute la journée en boucle. La nuit tombe, les nains se rassemblent autour d'un grand feu et on danse, on chante, une bière à la main et le feu du vin dans nos veines, sur cet hymne à la joie, à la fête et au repos après la bataille !
Car ensuite, les ennuis réapparaissent ! "Dargor...", titre plus direct, typique d'un générique de dessin animé (et je suis loin d'être le seul qui pense ça !), il peut faire sourire mais il est diablement efficace, et la recette ne change pas : choeurs, refrain accrocheur, guitare endiablée, Fabio au sommet de sa forme...
Ensuite, c'est la semi-ballade où Alex se fait plaisir, puis repris par Luca et une petite armada de violon et de flûtes. Un morceau étonnant !
Puis le CD explose sur "Holy Thunderforce" ! Déjà que le nom est très parlant, il faut l'entendre pour le croire. Sans doute l'un des titres les plus directs que les Italiens (4m21 de guitare endiablée, d'explosions de basse, d'une batterie rageuse, et d'un solo où se succèdent avec succès guitare et clavier.) Toute orchestration est ici réduite à son strict minimum : le choeur du refrain et quelques marques d'orgue (car RHAPSODY reste baroque !) par ci par là. Ce morceau compense en énergie ce qui lui manque en richesse musicale. Ça paraît un peu facile mais ça marche !
Ensuite, c'est l'instrumental (premier essai de RHAPSODY) avec un Luca décidé à nous en mettre plein les oreilles. La musique s'avère plaisante et on prend son pied, mais la voix de Fabio commence à nous manquer au bout d'un moment.
Un titre terriblement bien foutu : "The Last Winged Unicorn" avec Fabio qui commence à jouer avec sa voix et la moduler ! Résultat, la partie chantée se perfectionne avec des échos grandissants, et une voix qui bascule vers les ténors (eh ouais, il était déjà doué à l'époque). La narration refait un rapide passage, rajoutant un côté épique à la chanson qui l'est déjà et un solo terriblement empreint de feeling !
Puis c'est la fin. La dernière chanson est déjà arrivée, si rapidement. Loin de donner l'accent de "Symphony Of Enchanted Lands" (qui reste la plus majestueuse selon moi), elle est à l'image du reste de l'album : l'accent mis sur la guitare et les chœurs. A noter quand même un surcroît d'orchestrations et une volonté de rendre la chanson très variée (le petit air champêtre de "The Village Of Dwarves" fait son retour) L'intro qui y reprise, à l'image de "SoEL". En gros, cette chanson résume l'album à elle seule.
Et voilà, l'un des albums les plus directs des Italiens (avec "TFTOA" 10 ans après) s'achève. Il deviendra légendaire de part ses hymnes, son côté "germanique" accentué tout en gardant avec brio l'identité "Rhapsody" déjà forgée !
A avoir !
