La décence m'interdit de dire tout ce que je pense de cette chronique. Mais toute une chronique et un seul paragraphe pour décrire l'album, est-ce vraiment sérieux ?
Bon Jeff Kanji a le droit de ne pas avoir apprécié cet album comme il a le droit de préférer "Firepower" de JUDAS PRIEST.
Pour ma part, c'est le contraire ; je préfère ce "Sermons Of The Sinner", même s'il n'est pas évidemment pas sans défauts.
Parmi les défauts majeurs, signalons un début d'album poussif. Une intro parce qu'il en faut une mais sans intérêt. On poursuit avec un "Hellfire Thunderbolt" qui ressemble à des millions de morceaux Metal, seulement réhaussé par des soli plutôt sympathiques quoique terriblement convenus.
Cela part pas bien du tout. Mais alors pas du tout. Cela donne même envie d'écouter autre chose.
On peut aussi signaler de nombreux passages qui rappelleront d'autres morceaux dans le style. C'est peut-être un des défauts majeurs : il n'y a rien d'original sur ce skeud. Rien du tout. C'est inspiré. Mais inspiré par d'autres. Mais, en même temps, il y a-t-il une quelconque originalité de "Firepower" auquel ce skeud est comparé ?
Pour autant, j'ai apprécié l'ensemble qui décolle à mon sens petit à petit et ne prend véritablement son rythme de croisière qu'avec un "Brothers Of The Road" fort sympathique pour ne plus faiblir jusqu'au"Return Of The Sentinel" final.
J'avoue que je n'attendais pas grand chose de cet album. Même rien du tout. A l'arrivée, je me retrouve avec un manifeste du Heavy Metal proposé par un vieux roublard du style qui n'a rien à prouver. Et j'ai apprécié l'ensemble.
J'ai, pour ma part, bien aimé "Metal Through and Trough" et "Return Of The Sentinel", deux pièces de plus de 8 minutes qui lorgnent vers l'épique et tentent de sortir de sempiternel "couplet/refrain/couplet/refrain/solo/refrain".
Bien entendu, on est loin du chef d'oeuvre. On est d'accord. Mais, comme les vieux routiers du Heavy Metal sont plutôt tous en pré-retraite, apprécions comme il se doit lorsqu'ils nous sortent un album tout à fait potable. Il me semble que c'est précisément le cas ici. Et je me fous pas mal des relations que KK Downing entretient avec des anciens collègues. A la limite, c'est même mieux pour les fans : on a deux albums sortis récemment. A chacun de choisir son camp.
3,5/5 arrondi à 4 pour contrebalancer les notes que j'estime particulièrement injustes données à cet album.