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Godslave
Into The Black
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le 15 Novembre 2011 par DAKERYAS


Je vais poursuivre sur le même ton que l'intro, vu que je suis également membre de l'Association des Vieux Cons Rétrogrades. A 21 ans me direz-vous ? Eh bien je vous répondrais, que l'âge dans une tête peut allègrement dépasser celui d'un corps !

Alors, je ne possède pas 1000 CDs, mais exactement 693CDs à ce jour (je me prostitue ou mange des pâtes chaque jour, à vous de choisir).

Je n'ai pas dit "albums", j'ai dit "CDs", d'ailleurs.

Oui, parce-que comme tout maniaque, j'ai par exemple trois CDs de "R.I.B.". Une toute toute première presse US qui a le meilleur mastering à mon goût mais sans pluie sur "Raining Blood", avec toutefois une cymbale en plus au début de "Angel Of Death", la presse que tout le monde connait sous le nom de "CD original" dont le mastering reste fort sympathique et, enfin, un horrible brickwall remasterisé expanded de mes couilles, sans basse (je parle de l'instrument, sinon y a une bonne bouillasse de basses pas définies) et dont le niveau de compression fait saigner mes petites oreilles et pleurer mes petits yeux devant l'absence d'impact de la batterie au son caramel mou (forcément, compression dynamique = les toms font rire, la grosse caisse fait pleurer, mais oh mois, c'est "Loud" donc ça attire l'oreille). Ce dernier, je le garde juste pour les Bonus Tracks.

J'ai aussi deux "Appetite For Destruction", parce-que le remaster MFSL (jetez tous les autres, les autres ne font pas du remastering du tout, ils vous vendent de la merde, pompée d'un CD original très souvent, où ils ont juste brickwallé le tout pour que ça soit fort) est excellent, mais que la première presse japonaise (je ne crois pas en le pouvoir du OBI sinon, hein) est toute aussi différente qu'excellente, avec moins de basses, mais un croustillant saisissant sur les guitares.

Bref, vous avez compris le truc, j'en profite pour glisser deux mots vu que le Canard nous a fait une belle intro (comme souvent, j'adore les intros "hors sujet rentre-dedans bien écrites", je trouve que Nightfall a souvent cet aspect "lecture plaisante" en plus de l'aspect purement technique sur l'album, qui rend les chroniques d'autres sites parfois trop stériles à mon goût, en comparaison; j'aime bien lire Nightfall comme un petit journal).

Et en plus, je ne peux pas mettre tous ces CDs sur mon petit baladeur sans compresser tout ça en Vorbis (mettez MP3 si vous ne connaissez pas), remarquez, le FLAC et autres formats lossless, ça sert peu dans la rue. N'empêche que sur 32Go, je dois pouvoir mettre 64 CDs grosso modo - si je les mettais en lossless - donc cher Canard, ça n'est pas si grand comparé à ta pile de 10CDs.

Enfin, et ça terminera la reprise de l'intro, sache que comme un gros maniaque, je garde bien sûr l'ordre des CDs originaux intacts une fois rippés sur mon disque, en image CD et Cue (sommaire en gros). Je n'écoute que des œuvres à part entière, même quand il y a des fillers, c'est comme ça.

La dématarialisation de la musique me saoule également, pas pour l'aspect pratique, ça c'est bien (quand ils proposeront des téléchargements en lossless à grande échelle je veux dire), mais parce-que je suis de plus en plus outré d'entendre des gens parler d'un morceau d'une œuvre, sans savoir même d'où vient le titre en question.

Par exemple, une amie m'a récemment parlé de "Child In Time" après l'avoir croisée sur Megaupload (la chanson, hein), sans connaître même l'existence de l'album "In Rock", avant d'afficher gaiement sur Facebook dans ses groupes favoris DEEP PURPLE, vous y croyez, vous?

Même remarque pour "Summertime Blues" de BLUE CHEER qui s'était retrouvée seule comme un pauvre MP3 privé de sa famille la plus proche et la plus directe, arrachée à l'album "Vincebus Eruptum" comme un membre d'un corps. La mutiliation d'album devrait être illégale, peut-être même avant le téléchargement.

Bon, c'en est fini, et je me suis permis quelque digression pour rebondir sur des phénomènes évoqués par le Canard qui me tiennent à cœur (certes, je ne suis pas chroniqueur!).

On arrive enfin à l'album, bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins, quand j'ai entendu ce bouzin pour la première fois, j'ai pensé au dernier SODOM. J'ai pensé à "In War And Pieces" avec le chanteur de KALMAH dessus pour être plus exact. Il gueule autant, mais comme s'il voulait faire du Death Melo en fait. Il manque au chant cette sincérité d'un Mille Petrozza sur "Material World Paranoia", ce flux de haine communicatif dont seuls les plus grands du Thrash se recèlent (comment ça, se "recelaient"?) la recette. Ce ne sont pas les petits "Fuck" risibles de "Thrashed" qui vont me contredire.

On n'invente pas l'eau chaude, ça, Canard l'a dit. Mais ce qui frappe tout de même, c'est que pour un truc estampillé Thrash, c'est à des années lumières d'un "Rust In Peace", et à une bonne paire de lieues d'un Thrash dit "moderne" à la "Enemy Of God". Ok, "Anvilised" pompe le jeu rythmique linéaire de SODOM en rajoutant des chœurs pour être sûr d'avoir ses chances de passer sur Radio Metal.

Franchement, si l'on met de côté l'accélération Thrash au début de "Why I Hate", on se trouve avec un morceau qui aurait pu se retrouver sur "12 Gauge" avec ces guitares aguicheuses (cette petite fin Doom me rappelle en outre INSOMNIUM). Tiens, on trouve d'ailleurs un bon coup de 12 Gauge (sans guillemets, le coup de fusil à pompe, pour les non initiés) sur "Scolar Eclipse", comme quoi, je n'étais pas loin. DARK TRANQUILLITY n'aurait pas renié ces quelques riffs non plus.

Ne me dîtes pas que "A Shot In The Dark", c'est un morceau de Thrash, avouez plutôt que les Allemands, après s'être arrêtés faire un dernier plein de binouzes au Danemark ont foncé droit vers la Suède et son voisin Est.

Dans Thrash, il y a "frapper", non ? Ah parce-que "A Shot In The Dark" ne me donne pas envie de rosser, que dis-je, de massacrer une petite vieille à coups de pieds de biche (référence aux grands auteurs !), mais plutôt de montrer ça à ma copine pour l'initier au Metal.

Quoi? C'est une pause, un interlude, le calme avant la tempête ? Vous rigolez ? Aucune agressivité dans ce jeu de guitare. Quand KREATOR fait une intro acoustique ("Choir Of The Damned", au hasard), on serre déjà les fesses car on sent qu'avec une glace dans la main droite, KREATOR n'a qu'une envie, nous botter l'arrière-train avec sa main communiste (tu parles d'une métaphore). Ici, on se dit simplement qu'il y en a un qui bosse sa guitare au lieu d'apprendre ses verbes irréguliers.

Les tentatives de chant clair ("Into The Black", "Scholar Eclipse") ne font guère mouche non plus - parfois notoirement ridicules ("Anvilised") - une tentative de plus de polisser sa musique rentre-dedans et accrocheuse, trop, et donc lassante, je ne parle même pas de l'absence de dynamique, à la limite de l'audible, un chouïa de plus de compression dynamique et je n'écoutais pas l'album en entier sans avoir mal à la tête ou baisser le volume jusqu'à ne plus rien entendre, de par son absence de dynamique justement. Tout est plat, fort constamment, la caisse claire à peine réelle... Si vous entendez la basse ailleurs que sur "Unleash The Slaves" (c'est mon morceau préféré au passage!), vous êtes soit, une "anti-chauve-souris", soit, vous écoutez sur un "Beats By Dr. Poorly Defined & Overwhelming Bass Dre".

Forcément, ne cherchez pas à remarquer ça sur un iCrap (avec des écouteurs d'origine qui plus est), eux-mêmes incapables de rendre la moindre dynamique ou de faire une basse. Quoiqu'en comparant à certains vieux MAIDEN ou même à "A Matter Of Life And Death", ou même encore à un "South Of Heaven" - originaux hein, je fais pas de blague - ça pourrait vous faire chevaucher la foudre.

Quoiqu'il advienne de cette Loudness War, quand "Uncut, Unseen, Unrated" entre eu jeu, on ne peut que reconnaître un KALMAH de plus, avec ses chœurs bons pour le live. J'aime quand même bien la petite angoisse transmise par les guitares sur certains passages de ce morceau.

De mon humble avis "Zombie Panic Holocaust" méritait une petite place avec ses camarades de la rubrique "mauvais", violence sans maîtrise n'est que ruine des oreilles.

Encore un album de plus, qui ne changera pas la face du monde métallique, comme l'Acier Britannique en son temps.

2 étoiles, une pour "Unleash The Slaves", communicative, quasi-sincère, au riff à peine bitcheur, et la deuxième par respect pour le Canard (franchement, s'il trouve ça si correct, c'est que je dois être à côté de quelque chose).

Trop long, comme d'hab.













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