Désolé pour mon précédent commentaire, c'était pas cool de ma part. Chacun ses goûts. Et par violence musicale injustifiée je voulais simplement dire que certains groupes gagnent du fait qu'ils soient violents, et inversement. Après ce que Pinpin m'a répondu, j'ai voulu réécouter le groupe pour voir s'ils méritaient vraiment ce que j'avais pu écrire. D'autant plus que sincèrement on peut pas décemment juger un groupe aux quatre premières chansons d'un album. Bref j'avais fait ce que je déteste chez les autres : j'avais ragé comme un abruti. La seule solution pour ma rédemption était de tout reprendre à zero, d'écouter cet album dans son intégralité, de la première à la dernière seconde...
La première chanson, "Fixe Your Face", sorte d'introduction extrêmement BORDÉLIQUE, me rends toujours aussi nauséeux. Et pourtant j'en ai vu d'autre...
Elle s’enchaîne logiquement avec une autre chanson défouloir, "Lurch", qui est cette fois-ci un poil plus calme.
Puis s'ensuit une chanson calme : "Black Bubblegum", et c'est là que je me demande si j'écoute toujours le même groupe. A l'évidence oui, mais là on est face à une sorte de chanson ultra gentille par rapport aux gros pétages de plombs qu'étaient les deux premières pistes. Sur ce point je rejoins l'avis du chroniqueur : cet enchaînement est trop évident et l'album aurait gagné en fluidité s'il avait été plus fin sur les changements d'atmosphère.
Puis on retombe dans les méandres de l'enfer avec une chanson électro-zarb, "Sick On Sunday" qui annonce plutôt explicitement qu'on va avoir le droit à une autre chanson chaotique bientôt.
"When Acting As A Particle", la chanson qui suit, accentue encore cette impression de rechute, de retour au bordel. Petite piste instrumentale d'1min23, elle permet de fluidifier la transition pop à Metal.
C'est là qu'arrive "Nong Eye Gong", courte et violente, qui ne nous prend pas vraiment par surprise après les deux derniers morceaux.
Puis on retourne sur une instrumentale, "When Acting As A Wave", qui sert elle aussi à fluidifier l'ensemble.
C'est là qu'arrive "82588", où le retour à la schizophrénie musicale dont fait preuve le groupe. S’enchaîne alors de manière plutôt logique "Milk Lizard", chanson « calme »... Pour ma part ma préférée sur l'album avec "Sick On Sunday"...
Et on retombe dans la folie et le bordel avec "Party Smasher", puis revient le calme avec "Dead As History", puis une chanson hybride qui suffirait à elle toute seule à résumer l'album, "Horse Hunter". Pour conclure on a le droit à une chanson pas trop mal, "Mouth Of Ghosts"...
A l'image des chansons du groupe cet album est perturbant. On passe du coq à l'âne sans aucune véritable raison. L'ensemble manque de cohésion, ce qui donne un album vraiment unique à écouter.
On a l'impression d'être dans l'esprit d'un schizophrène ou d'un sérial killer alternant les phases passives – actives, calmes – violentes... Les chansons violentes se ressemblent toutes finalement, et n'ont d'autre intérêt que de créer du contraste... Je n'accroche pas. Cet album ne tient pas debout. On pourrait presque croire qu'on est face à une playlist amateur regroupant divers chansons du groupe. Néanmoins il y a du bon : faire un album d'à peine 38 minutes par exemple. En même temps s'il avait été plus long je n'aurais pas pu l'écouter dans son intégralité... De tout ça finalement il ressort comme une étrange impression d'inachevé.