Je me suis procuré ce CD totalement par hasard, chez un disquaire d’occasions, pour une somme très modique, au cours de l’été 1998 par une journée étouffante, journée où je me faisais particulièrement chier.
KARMA TO BURN, c’est un peu comme si TOOL se mettait au Stoner.
Douze morceaux, douze chefs-d’œuvre constitués d’une basse ronflante et d’une guitare bandante.
Ce n’est que bien plus tard que j’ai appris, qu’initialement, ce disque était prévu pour être intégralement joué en instrumental. C’est sous la pression de la maison de disques que le groupe a adjoint aux morceaux des paroles. Habituellement, les décisions des majors qui s’immiscent dans le processus de création sont quasiment toujours foirées et souvent très mal perçues (à juste titre) par les artistes. Mais en ce qui concerne ce cas précis, je dois dire que Roadrunner a tapé dans le mille, tellement la voix du chanteur, chaude et grave (ainsi que les voix additionnelles féminines sur "Bobbi, Bobbi, Bobbi – I’m Not God" et "Playboy Pallbearers") donnent une dimension supplémentaire et indispensable à tous les titres. A un tel point d’ailleurs que je trouve certaines versions instrumentales éditées sur le second album très inférieures à celles-ci.
Le groupe est parvenu a placé trois titres entièrement instrumentaux : "Eight" avec ce grattement à la guitare purement jouissif, "Thirteen" et "Six". Il ne vous aura pas échappé que les intitulés des dits instrumentaux portent tous des numéros comme ce sera le cas pour les albums suivants, qui en seront intégralement composés.
KARMA TO BURN joue une musique qui allie percussions et mélodies avec des ambiances très sombres et nous délivre ni plus ni moins avec son premier album qu'un incontournable du Stoner.
