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The Austrasian Goat
The Austrasian Goat
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le 14 Mai 2009 par BORAHKRETH


Me revoilà, après écoute intensive de ce disque. Je voudrais tout d'abord remercier Guud et son travail, pour toutes les découvertes qu'il a pu m'apporter, et pour sa passion dans laquelle je me retrouve. Guud, si tu me lis, merci.

Passons au skeud en question. Guud explique exactement sa puissance phénoménale, mais je vais quand même tenter d'expliquer mon ressenti personnel.

The Austrasian Goat est monstrueux. The Austrasian Goat est inhumain, et c'est rien de le dire. LA haine du monde semble être concentrée dans un simple assemblage de sons. Fascinant.

Je ne dirai pas que ce disque a changé ma vie ou ma conception du monde... Et pourtant ...
La musique touche chaque personne différemment. C'est pourquoi certains seront laissés de marbre par un chef d'œuvre, tout simplement parce que l'artiste ne parle pas à leur âme, qu'ils ne s'y reconnaissent en rien. Aussi, je peux juste analyser mon propre cas.

Or donc, ce disque m'a touché, dans des proportions que j'ai moi même du mal à définir, une chose difficile où, à mon âge (17 ans), on a déjà du mal à mettre des mots sur ses émotions les plus simples.
Ce disque me terrifie. Il me fascine. Il m'envoute. Et pourtant, je ne pourrais pas dire qu'il soit agréable à l'écoute. Sadomasochisme ? Peut être. Pourtant, il me paraît aujourd'hui impossible de trouver un disque qui me parle aussi profondément. Le dernier album à m'avoir fait cet effet était Two Hunters (WOLVES IN THE THRONE ROOM), et, dans une moindre mesure, Hvis Lyset Tar Oss (BURZUM). Je ne me l'explique pas, peut être que cela ne marche que pour moi, que ce disque ne peut plaire qu'à une minorité. Mais son impact sur cette minorité en question est dantesque.

Ce disque a également conforté mon ressenti sur la musique extrême type Black, Doom, Ambiant: il faut être dans un certain état d'esprit (mélancolie, dépression, journée de merde, sentiment de déception global, enfin vous voyez le genre d'émotions), et pas dans son état normal (je ne ferai pas l'apologie de la drogue ou de l'alcool, vous pouvez très bien vous défoncer au manque de sommeil ou à la mélancolie, ça marche du tonnerre chez moi). Et, d'un disque déjà terrible, on passe à un dialogue entre des âmes. Je ne vous ferai pas le folklore du "dialogue avec Satan". Pourtant, cette promenade nocturne à 4h du mat', ivre, et avec ce disque, m'a totalement chamboulé. Tour à tour, je me sentais épié, mal à l'aise, avec des envies de meurtre, puis tour à tour un désir de prostration, de suicide. Jamais avant je n'avais rencontré l'absolue noirceur. Cette musique (mais s'agit il réellement de musique ?) m'a fait sursauté, a transformé mon humeur, ma façon d'entreprendre les choses.

Et je crois que pour ces raisons là, je vais arrêter de l'écouter. Parce que c'est comme une drogue. On ne s'y sent pas au chaud, douillettement, on n'est pas confortablement installé, et pourtant, on ne peut s'en passer. Chaque écoute me plombe le moral, et me tourmente durant mon sommeil. Malgré cela, c'est devenu indispensable pour moi. On s'y décharge de tout ce qui nous affaiblis, nous ralentis, nous oppresse, nous déprime. On en ressort chamboulé, incapable de dire si l'on est mieux ou pire qu'avant. Mais on est différent.

Un disque à ne pas mettre entre toutes les mains. Ma culture n'est pas très large, mais j'ai pour ma part rencontré l'extrémité de l'extrême. Pas dans la vitesse d'exécution, dans la brutalité, et autres détails musicaux. Mais dans l'âme du disque.

Bien qu'à mon avis il ne puisse pas plaire à tout le monde, on se doit de l'écouter au moins 3 fois dans sa vie. Une première pour se dépuceler et entrer dans les ténèbres. Une deuxième pour s'y nicher, et effectuer la catharsis. Et enfin, une troisième écoute pour s'en détacher en douceur, dire adieu.

P.S: Je met 5/5 à titre indicatif, mais cette oeuvre ne se note pas, elle se vit. Elle ne vous touchera pas forcément comme moi, mais vous n'en ressortirez pas indemne.

le 30 Avril 2009 par BORAHKRETH


Je n'ai jamais écouté de funeral doom, ni même de doom tout court. J'écoute du black, (à vrai dire, j'écoute que ça depuis quelques mois) mais ma culture est très restreinte.

Et malgré mon statut de 100% pur néophyte, j'ai été scotché par ce putain d'album. Nom de dieu, du peu de morceaux de Burzum que je connaisse, j'en ressens les mêmes ambiances, les mêmes émotions, les mêmes frissons. Non seulement ça n'est pas dur d'accrocher, mais on a toujours envie d'y replonger.

Fascinant.

Malheureusement, à mon plus grand malheur, ce CD est totalement introuvable, et je suis trop jeune (17 ans) pour avoir eu un tourne disque. Et ça fait mal au coeur de devoir se le procurer autrement.













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