Belle pochette avec un Joe Satriani encore chevelu, une production au poil à l'époque (plutôt Hard FM, Jazz FM) mais sûrement pas le meilleur SATRIANI, surtout après "Surfing With The Alien".
Le morceau-titre donne le la et il faut bien le dire, si l'album est agréable à écouter on ne s'y arrête que rarement.
En effet, les soli de Satriani sont exceptionnels, c'est indéniable, il est un prodige du manche, mais l'ambiance générale et le fond sont hélas très plats :
- Sur l'ambiance on pourra blamer une rythmique redondante avec ambiance bar à cocktails, ou comme je l'ai lu dans les critiques, ambiance de feuilleton américain style Hartley ou Beverly Hills.
Ici, c'est le manque de cohésion ou de symbiose entre les instruments qui est en faute.
Ainsi le ressenti global est qu'il n'y a aucune réponse entre basse, batterie, guitares, chacun œuvrant dans son coin, ce qui au final donne un effet bande-son de karaoké sur laquelle Satriani vient poser ses extraordinaires soli.
Le tout manque de peps et de cette étincelle qui fait qu'un morceau décolle ou pas; un comble pour un album qui s'appelle "Flying...".
Il y a bien le très réussi Surfing With The Alien bis avec "One Big Rush", mais cela reste un auto plagiat et ressemble à un générique de magazine sportif qui se termine en eau de boudin.
- Sur les compositions, les chansons sont sympathiques et franchement comme dit précédemment, agréables à écouter mais le tout n'est franchement pas terrible et manque de surprises : les soli arrivant finalement quand on les attend, et tel ou tel pont au bon endroit comme sur "Big Bad Moon".
On peut même critiquer un solo trop court comme celui de "Can't Slow Down" qui aurait mérité un bis repetita ce qui fait tomber le morceau un peu à plat.
La vraie surprise vient plutôt de titres simples comme "Headless".
- Sur le chant, Satriani n'a pas il me semble renouvelé l'opération, et heureusement.
Certes, il chante juste mais n'a aucun charisme et devient agaçant notamment sur "I Believe".
Un autre chanteur aurait peut être sauvé le concept.
En conclusion, la moyenne pour quelques prises de risques ici et là mais juste la moyenne car décevant dans sa direction artistique trop décorative, FM et illustrative.