Après un "Be" quelque peu expérimental et déroutant, PAIN OF SALVATION revient avec cet album tout aussi étrange, surtout dans sa 1ere partie. Comme le dit Renaud Strato dans sa chronique, le disque est partagé en deux. La 1ere moitié est assez déjantée, avec le très agressif "Scarsick", "America" ou les délires complets que sont "Spitfall" et "Disco Queen". La seconde est plus "ordinaire" et rappelle les albums passés du groupe.
Je tiens à signaler que Daniel Gildenlöw est plus impressionant que jamais. On a l'impression qu'il arrive à moduler encore plus sa voix qu'auparavant, jusqu'où ira-t-il?
Pour ce qui est titres majeurs, je citerai l'hommage complètement délirant au disco qu'est "Disco Queen", les calmes mais pourtant si beaux "Cribcaged" et "Kingdom of loss" et les 2 morceaux poignants que sont "idiocracy" et "Enter rain".
Par contre j'ai moyennement accroché au délire hip hop "Spitfall" et à "America".
Les Suédois en sont arrivés à un point où ils maîtrisent complètement leur art tant les compositions de "Scarsick" sont complexes et abouties. C'est une nouvelle fois un disque très peu accessible car le groupe explore encore de nouvelles contrées musicales mais comme tous les albums du groupe, il faudra faire un petit effort pour profiter au mieux de ce nouvel opus rempli d'émotion. En tous cas, une chose est sûre : PAIN OF SALVATION n'a vraiment aucune limite.