Pas évident de comprendre ton avis sur le personnage, bien camouflé sous un certain nombre de métaphores rendant le propos des premiers paragraphes assez obscurs.
Quelques suppositions basées sur des faits (Matos a quitté deux groupes c'est un fait) mais occultant un certain nombre d'éléments. Comment ne pas prendre en compte qu'à chaque fois il s'est barré avec la majorité du groupe? Qu'à chaque fois les problèmes de management s'en sont mêlés?
Management d'Angra qui a d'ailleurs failli foutre en l'air la seconde formation, et qui vient juste de s'en séparer. Auto-Management de Shaman qui a laissé dans les mains d'un seul homme, Ricardo Confessori, le nom, et donc l'identité du groupe. Des problèmes d'ego? Peut être. Certainement même. Mais pas seulement, et pas uniquement de son côté. On pourrait débattre du bien fondé de la poursuite d'un groupe alors qu'il ne reste qu'un ou deux des membres originels, mais là n'est pas le sujet.
Le "groupe" donc, est aujourd'hui composé de Matos (sans déconner??? :) ) mais aussi de la paire Mariutti (dont tu oublies de citer le frère bassiste, Luis), Sascha Paeth et ROY Z à la prod (excusez du peu), et Fabio Ribeiro toujours dans l'ombre.
Il faut de plus introduire les nouveaux membres en la personne d'Andre Hernandes (prof d'Hugo et Rafael Bittencourt) et d'Eloy Casangrande, jeune batteur prodige de 16 ans.
Pour continuer dans le registre informatif, on peut noter un certain nombre de guests. Tout d'abord Marcus Viana, violoniste électrique déjà présent sur Ritual, mais aussi Sander Gommans d'After Forever pour quelques grunts, et Roy Z pour un solo. Trois morceaux ont été cosignés avec des guests, Letting go avec Pit Passarel de Viper, How Long avec Roy Z, et une dernière avec le leader du groupe espagnol Avalanch, mais je ne sais plus exactement laquelle :-p
Musicalement, je suis plutôt d'accord avec la chronique, c'est plein de fraîcheur et de créativité, même si ça semble en effet plus tourné vers le passé que vers l'expérimentation à outrance (les réminissences de Reason son peu nombreuses). L'album est globalement très bon, mais souffre d'un ventre mou (Looking Back, Remember why, Face the End) avant de terminer en apotheose longue et progressive. L'album enchaine les tours de force dans sa seconde moitié, les très Angraesque Time to be Free et Endeavour en tête, mais également New Moonlight qui sans être pédant et beaucoup moins prévisible que l originale (une relecture metal de la Sonate de Beethoven, pas forcement original même si réussi). Elle a désormais des allures d'opéra Rock, l'influence de Queen est flagrante.
Que dire d'autre, que la prod sonne très "live"? Que la paire de gratteux fait son office de très belle manière, et que ça manquait probablement chez Shaman? Que la version jap contient une reprise de Journey survitaminée?
On a donc un très bon album, frais, spontané, enthousiasmant, de très bonne augure pour la suite de sa carrière.