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Deathspell Omega
Si Monumentum Requires, Circumspice
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le 29 Août 2014 par NABOMOUETTE


Il paraît que DEATHSPELL OMEGA, c'est la Nouvelle Vague du Black Metal à la française (pour une fois qu'on est en avance sur quelque chose…). Si c'est le cas, alors cet album est à la fois la première occurrence du genre… et son achèvement. C'est paradoxal, me direz-vous. Rien à foutre : s'il y a une tuerie qu'il ne faut pas avoir manqué dans les dix dernières années, c'est celle-ci. Il y a un avant et un après "Si Monumentum...". En tout cas, on peut dire que rarement une première fois aura été aussi orgasmique.

le 28 Mars 2010 par WULFSARK.


Dès la première prière, on sait à qui on a affaire. On a affaire à la Noirceur. Voilà ce qu'évoque ce disque. Le noir absolu, les ténèbres des profondeurs. Cette première prière, parlons-en.
On se sent piégé au fond d'un fossé dans lequel résonnent des psaumes entêtants. On en sort pour découvrir le premier morceau de l'album, "Sola Fide" : "O Satan, I Recognize You As The Great Destroyer Of The Universe". Ouah, c'est pas rien, cet album. S'enchaînent alors autres prières sombres et autres pièces brutales, dans l'endroit le plus sombre du monde, labyrinthe infernal dont on découvre la sortie après plus d'une heure et quart.

J'avais découvert DEATHSPELL OMEGA avec "Mass Grave Aesthetics" (qui n'est d'ailleurs pas chroniqué ici, quel dommage...), long morceau de vingt minutes. Cet EP étonnamment chaotique m'avait mis l'eau à la bouche, mais la consécration s'est faite avec "Si Monumentum Requires, Circumspice".
De l'Art Noir !

le 06 Mars 2009 par AES


Rarement il m'a été donné d'entendre un Black pareil. Dans ce genre, il y a les infoutus pour lesquels primaire, grossier et expression musicale étriquée de l'occulte et du maléfique prévalent. Et il y a les autres, ceux qui livrent une vision totale, ceux qui travaillent leur esthétisme, ceux qui vont plus loin, toujours plus loin. Ceux qui empruntent des voies ardues, tortueuses et qui, loin de se noyer dans l'inintelligible, se transcendent de la plus remarquable des façons. L'extrême de ce disque réside dans une vision absolument inconcevable, et surtout, différé, de la définition communément exprimée de l'occulte et des Arts Noirs. Une sénescence progressive et totale d'un riff mélodique et nanti d'une inspiration implicite, qui trébuche et tombe décharné, à tel point qu'il devient difficile d'en saisir les subtilités, encadrés par une batterie dynamiques, enrichissant amplement un propos déjà pleins de morgue. Les harmoniques sont lancinantes, pleines de symboles, d'images et se développent en coins et alcôves insoupçonnées. Mais comment expliquer le raccordement des idées, comment expliquer techniquement, dans ce qui est de l'ordre du musical et du symbolique, l'homogénéité du tout ? Impossible, je rends les armes : il me faudrait beaucoup plus d'écoutes, coucher avec soin et justesse les mots justes, exercice pour lequel je ne suis pas doué ...

Les structures sont vicieuses, étourdissent l'esprit et font réellement peur. Peur, car très vite, DEATHSPELL OMEGA, à force d'implicite, à force de spiritualité omniprésente, à force de fourberies riffiques et de transvaluation laissent le chaland dans un état crépusculaire, avec l'inexprimable impression d'un caché à découvrir, et l'intuition d'un occulte omniprésent. Si Dieu est bel et bien en chacun de nous, les types de DEATHSPELL OMEGA, qui l'ont parfaitement compris, sont parvenus à saisir cette part et l'ont travestie cyniquement en une élégie morbide. Voilà ce qui me dérange profondément avec ce groupe, voilà ce qui m'agite autant. Je crois que le summum du disque est atteint dans les première minutes de "Carnal Malefactor", au vue de la progression tout du long, cette pièce est digne d'une pièce de maître, qui se pose en constat du chemin parcouru, d'une annihilation totale et vertigineuse, de l'avenir qui s'ouvre sur un horizon, par delà le bien et le mal, les nuées et les fantômes qui nous agitent. Le début du disque est initiatique, vise entre-autre à l'apostasie de chacun pour une conversion malsaine, illuminée et décharnée que l'on devine forcément toute puissante. Description sommaire manquant clairement de nuance.
DEATHSPELL OMEGA aurait pu sombrer dans l'abscons. Il n'en est rien. Bien évidemment, ce disque est nanti d'un hermétisme inconfortable : de l'intuition du dérangeant, l'auditeur est appelé fermement à faire preuve d'abnégation pour poursuivre.

Un sortilège, nous disait Possopo. Très juste, un sortilège qui nous capte, tout d'abord dort en chacun de nous, s'exprime en dilettante puis prends toute son emprise et son ampleur au fil des écoutes.

Bravo messieurs, puisse le niveau de la scène black s'élever un peu plus avec votre offrande.

le 15 Décembre 2007 par MASTODON


"Si Monumentum Requires, Circumspice", ou sûrement le chef d'œuvre ultime du groupe français.
Tout au long des ses (presque) 80 minutes, Deathspell Omega nous livre là, un album totalement hors du commun, capable de véhiculer une émotion si forte qu'il change votre façon même de penser, ici le mal est absolu.
Jamais auparavant un album m'avait tant bouleversé, ces mélodies, ce chant cadavérique et malsain, cette ambiance religieuse (notamment les chants grégoriens), ce son unique, TOUT.
Les guitares hurlent des cris de douleurs tandis que la batterie au son particulièrement gras et lourd mène un rythme tantôt très rapide, ou très lent.
Chaque chansons a sa place ici, tout est parfaitement orchestré pour provoquer ce sentiment de haine en chacun de nous, cet album constitue une véritable réflexion sur soi-même, il attire inévitablement son auditeur dans un autre monde auquel il est très dur (impossible) à renoncer une fois pénétrer à l'intérieur... Mais de toute manière, vous ne pouvez plus y renoncer, vous êtes quelqu'un d'autre !

le 04 Octobre 2007 par NICOB


Album génialissime que ce "Si Monumentum Requires, Circumspice", véritable chef d'oeuvre de black metal. Comme quoi, ce style n'a pas dit son dernier mot et est encore capable d'ingéniosité et d'originalité. Mélodies, riffs plus inventifs les uns que les autres, voix inhumaine collant parfaitement à la musique, batterie dantesque et inventivité sont les maîtres mots de cet opus. On sent que l'album a été travaillé dans les moindres détails, et le résultat est excellent ! Longue vie à Deathspell Omega et à l'underground français !

A noter que ce disque ne s'appréhende pas facilement, plusieurs écoutes sont nécessaires pour en comprendre toutes les subtilités et pour s'imprégner de l'ambiance ( assez morbide et inhumaine, comme l'a très bien fait remarqué le chroniqueur ). Mais au final, quelle récompense !













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