Ouille ! En me cognant sur l'étagère voilà que cet AEROSMITH ressort, plein de poussière, la pochette écornée. Done With Mirrors, l'album oublié de la bande à Tyler. On parle toujours de Rocks, de Toys In The Attic et, pour la seconde époque de Permanent Vacation ou Pump.
Pourtant ce Done With Mirrors a une importance capitale. S'il n'avait été si réussi, le groupe n'aurait pas tenu. Neuf titres et huit perles. Je sors "Shela" car Tyler fait le minimum sur une rythmique pourtant superbe. Mais enfin, passez-vous le gluant "She's on fire" et ne me dites pas que ce bottleneck, cette grosse basse, ce n'est pas le nouvel AEROSMITH qui s'annonce.
Et "Shame on you", refrain facile mais garanti 100% accrocheur. Et ce rock de "The hop" ? Joe Perry nous sort un riff qui secoue le rectum et les cervicales, avec une partie solo furieuse qui tend la main vers les glorieux anciens du Rock, sans oublier le passage brûlant à l'harmonica. Un des meilleurs titres du groupe. Et si on cherche encore il y a ce classique "Let the music" ou "The reason a dog", tous deux montés sur ressorts. Entre deux époques, AEROSMITH fait sa mue cette année-là. Dernière preuve avec ce "Darkness" qui commence un titre cool, digne du premier album et puis s'énerve à coups de riffs, de hurlements puisés au fond des tripes. Tous les amateurs de Hard savent que ce Done With Mirrors est simplement génial, signant le retour inarrêtable du groupe.
Ce serait bien si AEROSMITH revenait à ces valeurs. Mais, il est trop tard, pas vrai ?
