J'adore avoir un train de retard... En l'occurrence je me gave de DANKO JONES depuis quatre ou cinq mois. Après We Sweat Blood et le super coffret B-Side, ce Sleep Is The Enemy fait comme ses copains, jamais très loin de la platine. A tenter de séduire les passants avec son "Don't fall in love", au refrain faussement gentil sur une guitare hachoir, est un mid tempo parfait. Et puis derrière, toc, "She's drugs", à fond les manettes, avec une énergie Punk propre à récurer le carbu de votre vieille Triumph Bonneville modèle 65.
Car si DANKO JONES peut nous rappeler la bande des frères Young, tout ici puise au cœur des seventies et des eighties, mais des deux côtés de l'Atlantique, que ce soit à New York ou à Londres, DANKO JONES synthétise la rage. Ce "Invisible" est ainsi un incroyable morceau qui aurait dépoté dans les années 80, sauf qu'il est frappé du sceau des années 2000, avec une franche insolence, un joli culot. C'est ça qui caractérise DANKO JONES outre un excellent organe vocal : un culot qui lui fait réinventer le Hard Rock.