En onze ans, cet album n'a pas pris une ride. Brutal, jouissif, l'essence même du thrash. Cet album met de bonne humeur, met la pêche. On a envie de courir partout en hurlant. Mais de joie. De jubilation. On est vivants, purée, c'est tellement bon de s'en souvenir.
Le son est impeccable. Et les titres, mes amis. Quels titres !
Les deux premiers sont des merveilles de brutalités. J'avais d'ailleurs découvert le groupe avec "Chasm", sur une compilation de Earache records. Ça ralentit un poil avec "In Vein", ça grooverait presque.
"Undead" remet la gomme, et "Choke Hold" enchaîne, avec un riff excellent, mémorisable immédiatement. Arrivé à la fin, ça ne fait qu'un quart d'heure qu'on a commencé, mais on est déjà dans un état pas possible. Un grand sourire, mais avec les yeux rouges, la langue qui pend et la nuque douloureuse. Bosser avec ça au casque peut vous faire passer pour quelqu'un de... différent.
"Three Times" présente des couplets martelés, encore un changement de rythme sur l'album. Tout s'enchaîne parfaitement. Le chant est là complètement hardcode par moments.
Le riff d'intro de "Bullet Hole" peut paraître redondant après ça, mais très vite le morceau se démarque lui aussi. Et puis ce son, ce son, tellement typique des frangins Björler effectivement. Ah, c'est vrai que c'était chouette, AT THE GATES. Hein ?
"Now You Know" n'est pas mémorable. Il lui manque un je-ne-sais-quoi pour que la mayonnaise prenne. En plus, elle est longue, plus de 3 minutes. Heureusement, "Shattered" ne nous laisse pas le temps de refroidir. Là encore, headbanging de rigueur. Idem pour "Soul Fracture". Le chant et les instruments se répondent pour toujours plus d'efficacité.
"Blood Rust" alterne couplets rapides et refrain mid-tempo. Il finit sur 30 secondes lancinantes, qui préparent pour la dernière piste. L'engin furieux semble enfin s'arrêter.
Et "Forensick" commence. Surprise, une voix chuchote pendant que derrière une guitare miaule doucement. La batterie arrive ensuite, mais sur la pointe des pieds. De petits passages plus forts entrecoupent ces nappes lentes. Et à la moitié de la piste, tout change, ça repart pour deux minutes de headbanging sans paroles. Le bonheur, tout simplement. Ça hurle plus, on est calmes. Mais on a la pêche.
Bon, pour résumer, cet album est un monument du genre. Il n'a jamais cessé de me requinquer depuis toutes ces années. A découvrir absolument si ce n'est déjà fait.