Oh mon dieu !
Cet album est monstrueux en tout point. Nous tenons ici l'oeuvre de ELECTRIC WIZARD !
Déjà bien avant l'écoute, que peut-on observer ? Ben cette pochette, qui, sans être magnifique et resplendissante de beauté, est bien culte à mes yeux déjà envoutés par ce sorcier, ce barbu, ce bucheron, ce buveur crachant de la fumée pas très seine, fumée qui se retrouve sur toute la pochette avec son teint flou. Puis ce logo qui pue les 70's, psychédélique, mais attention, pas le psychédélisme tout mimi des fleurs et des jolis arc-en-ciel. Nan ici c'est plutôt le psychédélisme à teinte sombre, un peu comme un bad trip qui tourne mal, on sent l'influence de BLACK SABBATH, avant même d'avoir écouter ce petit bijou.
Enfin parlons-en de ce bijou, il ne s'agit pas là d'un diamant bien poli, une jolie pierre bien taillée et prête à la boutique, c'est plutôt une pierre enfouie sous la terre, mêlée à la boue, aux verres, aux asticots, voire même aux cadavres en décomposition qui régalent les petits habitants de la terre.
Ensuite parlons des morceaux en eux-mêmes, pendant tout le voyage, on est dans la fumée, on ne sait pas où on est et encore moins où l'on va. Néanmoins ce sorcier toxico de Jus Oborn nous donne des points de repère, tout d'abord le "rapide" (on reste dans du Doom visqueux) "Vinum Sabbathi", la descente hypnotique de "Weird Tales", on a vraiment l'impression de s'enfoncer petit à petit dans un marais sans vraiment s'en rendre compte et le pire c'est qu'on en redemande. Nous avons le rageur et déchainé "We Hate You", peut-être ma chanson préférée de l'album, où l'on sent les cris de Jus Oborn si pessimiste et si haineux. Puis bien sûr le majestueux et imparable "Dopethrone", un riff imparable, culte de chez culte, une hymne pour les adeptes des expériences peu communes.
Bref, il n'y en a pas deux identiques, s'il n'en faudrait qu'un du groupe, ce serait celui-là, bien que les autres soient plus que dignes d'intérêt. En attendant vous pouvez l'écouter en boucle et en encore en boucle pour cette soirée d'Halloween, puis même le matin en boulot, en vous couchant, en vous levant, dans votre temps libre,... Vous êtes déjà possédés.