Oula, c'est limite limite là quand même.
C'est vrai qu'il y a de sacrées daubes là dedans comme "Magic" ou la version studio trop lisse de "I Surrender" (bien meilleur en live), sans parler de la relecture de la musique classique sur "Difficult To Cure", assez nase également... Don "Charlie Oleg" Airey nous gratifie d'un solo de claviers très... comment dire, il faut l'écouter pour le croire... sur "Spotlight Kid".
Mais bizarrement, je trouve que les musiciens étaient bien à leur place sur ce disque. Pas trop démonstratif comme sur Rising, ni trop en retrait comme sur Bent Out Of Shape et Straight Betyeen The Eyes. Bobby Rondinelli est bien mis en valeur, contrairement aux 2 albums qui suivront, Glover fait du Glover (donc 2 notes de basse), Airey est très bon... quand il ne fout pas de synthés de partout (donc rarement) et Ritchie y est brillant : rock quand il faut, plus léger et mélodique, pas trop démonstratif, ni trop néo-classico-pompeux-chiant. De bons titres quand même ("No Release", "Can't Happen Here", "Midtown Tunnel Vision"...) même si Straight Between The Eyes est finalement l'album le plus hard de Rainbow avec Turner.
Ah, et je préfère Turner à Bonnet, lequel avec son jeu de scène pour le moins décalé avait plus sa place au zoo de Vincennes.