Aïe, aïe, aïe... La note de guitare qui siffle bien en intro, la voix énervante du chanteur (c'est peu de le dire !), le refrain Hair Metal bien neuneu (pitié !) : c'est un véritable "worst of" de toute la scène Glam Metal des années 80 en quelques secondes.
Un condensé. "Une synthèse", comme disait Audiard !
Comment ça "1991" ? Ah oui... soupir... 'm'étonne pas qui soient pas restés dans les annales, ceux là...
Allez, un chouia d'AEROSMITH, une pincée d'AC/DC (voire une bonne louchée, à la limite du plagiat, parfois), histoire de montrer qu'on a de la culture (mais pas trop)... le tout, et comme de juste, passé à la moulinette WARRANT (cherchez l'erreur...), avec une ballade à la G 'n ROSES ou SKID ROW : on ne sait jamais, on pourrait décrocher un hit... en 1991 (l'année de Ten, Nevermind, Wretch... mais aussi de Use your illusions) !
Et pourtant, au fil des morceaux, on se prend à taper du pied, à se dire que, finalement, c'est pas si mal que ça... Mais bon, un regard supplémentaire à la pochette ruine cette impression naissante, ainsi que l'écoute du titre My Religion d'ailleurs, qui retombe dans les travers mentionnés au départ (on dirait du mauvais WARRANT, ce qui constitue un exploit quasiment pléonastique !)... La photo du groupe (hahaha...), les tics vocaux insupportables du chanteur, empruntés un coup à Steven Tyler, un coup un Axl, à Brian, à Sébastian, à Vince, à Jani, etc.. etc... L'impression désespérante d'écouter trop souvent un sous WARRANT (non, pas ça !!! Grââââce !!! ) ou autre groupe de cet acabit... Ces ballades ignoblement racoleuses ( dont une sous "18 and life" par excellence) et mille fois entendues, etc..., etc... Non, stop : cela fait trop au final. Le produit commercial dans toute sa splendeur, souvent sans véritable saveur, toujours sans la moindre personnalité.
Mais bon, allez savoir pourquoi... cela possède malgré un tout un certain charme (c'est mon côté "glamster" qui ressort ?). Le genre d'album qu'on ressort de temps en temps (pas trop souvent, quand même) et (surtout) qu'on réécoute seul et en le cachant dans un coin bien sombre, ensuite.