Le départ de Dio a laissé des traces et la valse ininterrompue des chanteurs, batteurs et autres bassistes n'aura pas que des effets bénéfiques sur la musique de BLACK SABBATH.
Je suis surpris que les disques post-Dio soient tous à trois ou quatre étoiles, ce qui laisserait à penser que finalement toutes les époques se valent et le groupe n'a jamais connu de baisses de régime, ce qui est bien entendu faux.
C'est pour moi une des limites de Nightfall, un certain manque de d'objectivité du chroniqueur qui va sans doute se porter volontaire pour écrire sur un groupe qu'il aime et inconsciemment surnoter les albums associés.
Le choix de Tony Martin comme chanteur est pour moi hautement contestable car si le bougre possède d'indéniables qualités vocales, son style trop lisse manque de puissance et de charisme pour s'imposer au sein d'une entité à l'image aussi marquée que celle de BLACK SABBATH.
Les compos de "The Eternal Idol" sont à l'image de la pochette inspirée de la sculpture de Rodin, classes, sensuelles, mélodiques... mais manquant terriblement de créativité, d'émotion et de punch.
"The Shinning" est effectivement un titre majeur, digne de figurer dans les classiques du SAB', "Ancien Warrior" a un coté mystérieux et oriental plutot agréable ..."Glory Ride" passe relativement bien sur un thème fédérateur dans le rock mais à part cela, tout ceci est bien terne, bien mou, bien lisse et bien ennuyeux.
En 1987, BLACK SABBATH ressemble pour moi à une belle coquille vide, ayant perdu son ame et il serait je pense faux de penser que l'absence de Butler, de Ward ou de chanteurs du calibre d'Ozzy ou de Dio n'a rien à voir la dedans.
Trop seul Tony Iommi, pas assez épaulé...