Allez savoir ce que j’ai dans la tête parfois à m’enticher outre mesure de mélodies entêtantes qui m’obsèdent et me happent souvent par surprise jamais en s’annonçant. Ces dernières bariolent ma vie et apparaissent au travers d’appels inconnus, se cachent dans les détails et surgissent à la volée.

Et cet EP fait partie de ces obsessions dont mon cerveau se délecte. D’abord il y a cette cover qui a joué avec mes fantasmes, ce détail de la nébuleuse de la Lagune, grâce à James Webb, est devenu aujourd’hui un tableau vivant et assourdissant. Je ne ferai pas détail de ma passion pour l’astrophysique ici, mais je peux comprendre le parallèle entre le Black Metal et les forces de l’infini. Pour MUNDANUS IMPERIUM, je dirais qu’il s’agit, en quelque sorte, d’un romantisme et/ou de l’expression de pensées et de sentiments profonds, que le cosmos reflète ou s’en fait réceptacle. Il y a aussi le titre de cet EP qui colle à l’ambiance et au concept et puis il y a la musique… Elle se veut profonde et convole à toute hâte vers l’imaginaire. Je fonds littéralement sur les mélodies, les effets des claviers des deux premiers titres : "Ode To The Nightsky" et "Winds Of The Frozen Stars", deux belles scansions de vie, deux belles failles spatio-temporelles. MUNDANUS IMPERIUM délivre un Black Metal mélodique, doux et suave. Point d’emballements, de blasts furieux, de vociférations forestières, Grond et Draug Hate, les deux compères, ont déjà pris un peu de hauteur, chassant la pollution lumineuse et terrestre pour ne faire qu’un avec leurs observations du monde et de l’univers.

Les nébuleuses sont aussi des pouponnières d’étoiles en devenir suite à la mort d’autres. Je crois que mon expérience avec MUNDANUS IMPERIUM s’est arrêtée sur cet EP, les poussières d’étoiles de "The Spectral Spheres Coronation" ne m’ont jamais transcendées. L’EP n’est pas exempt de défauts, la voix du Grond est perfectible mais pour le reste… je ploie le genou et tire ma révérence !