Je découvre le Heavy sur le tard, et des groupes comme SUMERLANDS participent à mon amour naissant pour le genre.

Il faut dire qu'après un premier album déjà enchanteur, très atmosphérique et plein de riffs, le niveau était posé. SUMERLANDS parvient pourtant à relever le défi du deuxième album tout en se permettant une double cassure. La première est celle du chant, et notre cher Dark Schneider a très bien souligné l'apport impeccable de Brendan Radigan, qui permet à SUMERLANDS de s'écarter de l'étiquette d'ETERNAL CHAMPION. La deuxième est conceptuelle. En s'écartant d'une image trop Fantasy, et en empruntant les codes plus modernes de la route et des Badlands façon Mad Max, SUMERLANDS risquait de me perdre, moi qui conçoit le Heavy en épées pourfendeuses de dragons. Une nouvelle fois, ils ont su déployer des trésors pour briser ma défense: de la ballade "Night Ride" à "Force Of A Storm", tout est épique, mélancolique et beau.

Enfin que dire de la vélocité de ce "Dreamkiller", dont le titre éponyme ainsi que le titre d'ouverture sont des incarnations claires ? SUMERLANDS a décidé d'accélérer le tempo, et ça riff sévère ! Nul doute que quand "Death to Mercy" résonnera, avec son refrain incroyable, vous réaliserez qu'on tient là l'un des meilleurs albums de 2022.