JOHNNY CRASH fait partie de ces groupes éphémères qui ont illuminé la scène Hard US le temps d'un album (mais quel album !!!). Mené par le chanteur anglais Vicki James Wright (qui a auparavant sevi au sein de TOKYO BLADE sur les albums "Warrior Of The Rising Sun" et "Black Hearts & Jaded Spades", tous deux sortis en 1985), ce quintette américain sort en 1990 un album prometteur de Sleaze/Hard-Rock teinté de Blues.

Ce groupe fait penser à AC/DC, ROSE TATTOO, AEROSMITH période 70s (pour la musique) et GUNS N'ROSES (pour le look et l'attitude). Qu'on se le dise, les mecs de JOHNNY CRASH sont des rockers purs et durs !

On rentre tout de suite dans le vif du sujet avec "Hey Kid", un mid-tempo Hard Boogie dont les paroles parlent d'un jeune homme rebelle livré à lui-même. Ce titre, qui fut l'unique single du groupe, est passé sur MTV à l'époque. Assurément un hymne à la rébellion, on ne peut difficilement mieux débuter un album ! La suite de "Neighbourhood Threat", c'est du tout bon. Des titres comme "Axe To The Wax", le musclé "Sink Or Swim" interprété sur le tempo de l'urgence, "Crack Of Dawn" qui se signale par son intro bluesy et ses quelques notes de slide, "Trigger Happy" qui swingue méchamment ou "No Bones About It" font mouche instantanèment. La courte power-ballad "Freedom Road", pleine de feeling et d'émotion ainsi que le Blues Rock Heavy "Baby's Like A Piano" - que le chanteur a dédié à sa petite amie, qu'il compare à un piano (droit ou à queue) - enfoncent le clou et mettent nettement en évidence le penchant plus que prononcé de JOHNNY CRASH pour le Blues.

Armé d'un tel opus, JOHNNY CRASH avait les moyens d'être le challenger de GUNS N'ROSES. Malheureusement, il n'en fut rien. Un deuxième album fut enregistré, mais n'a jamais été publié tandis que le batteur "Punkee" Stephen Adamo mourait d'une O.D en 1992. Ainsi s'est terminée l'aventure de JOHNNY CRASH qui, à défaut d'avoir connu la consécration planétaire, est resté dans le coeur des amoureux de Hard US.