L'album de l'année !

Vous dire que CRADLE est en plein contrôle de son art sur "Midian" est un bien faible hommage. "Midian" est mon skeud favori de CRADLE car nulle part ailleurs dans l'univers métallique entendrons-nous de telles atmosphères. La cité des monstres est parfaitement étalée et prend vie aisément ; on a peur sur "Midian" tellement COF est déchaîné, on est pris par les sentiments grâce à un volet gothique qu'on n'avait plus goûté depuis "Dusk...", on est hypnotisé par la grandeur du jeu des Anglais, par la production au poil, la variété aussi et la prise de risques.

"Drudenhaus", c’est une perle dont le lustre n’est pas près de s’estomper. Pas simplement à cause de son avant-gardisme irréprochable, mais parce que toute la colère, ce feu intérieur qui carbonise les pyromanes français, cette luxure excessive dépeinte sur les différents tableaux scandaleux de l’opus, sont jubilatoires.

"The Black Opera" m'a plu à la première écoute avec ses variations de riffs qui s'imprègnent instantanément dans la mémoire auditive, de passages lents et sombres (qui font plus interlude qu'autre chose), d'atmosphères violentes et cérémonielles. On se croirait en pleine messe noire à plusieurs endroits !

THYRANE est assez gentillet. Fougueux, oui, mais pas diablotin à l'extrême. Sa musique a toujours été assez abordable, on est loin des morceaux pompeux et glaciaux des combos de Black Sympho norvégiens. Mais ça fonctionne à merveille !

Contrairement à d'autres albums de leur disco, les pièces de "Mardraum" ne scorent pas individuellement, mais plutôt en un seul et même bloc compact. Un sordide et déboussolant détour vers la froideur intense de la folie, un délire psychédélique à muscles saillants.

HEAVENLY frappait très fort au tournant du siècle avec son premier album. Il est clair qu'une heure de Speed est une livraison assez lourde, alors les Français n'auront pas marqué le petit monde du Metal pour rien ! Un pas initial vers d'autres belles réussites que vous connaissez déjà…

SHINING I est un bon album qui a drainé assez d’optimisme (ironique si on considère le thème abordé !) pour que les Suédois pactisent davantage avec le diable à une vitesse hallucinante. Pionnière (si peu) d’un style glacial et théâtral, dira-t-on, la bande à Kvaforth voyait dans la case vide Black Dépressif la possibilité de s’inscrire dans le maigre dictionnaire du Metal.

Album envoûtant fait de muscles, de cuir et de sang. Un des meilleurs groupes sud-américains, sinon le meilleur, tant il marie bien ce qu'on adore dans le Death et le Prog. THE CHASM arrive ici à fusionner tout ça sans trop étirer la sauce. Compact et passionnant !

Je me suis tellement emmerdé sur cet album, ce n'est pas croyable... Je l'ai acheté les yeux fermés et bordel, quelle erreur !

"Afterlife" est le premier de cinq albums en huit ans pour les Suédois, un skeud inégal, comme toute œuvre charnière dans la carrière d'un groupe. Assez linéaire, accrocheur toutefois, plutôt noir pour le genre (la thématique aide un peu…)