Recherche avancée       Liste groupes



      
BRUTAL DEATH  |  STUDIO

Commentaires (1)
Lexique death metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

1999 1 Cranial Impalement
 

- Style : Defeated Sanity

DISGORGE [US] - Cranial Impalement (1999)
Par DEADCOM le 26 Avril 2010          Consultée 4352 fois

"Cranial Impalement"… Ce titre résonne dans la gorge comme une glaire rebelle. Celle qui nous reste entre la gueule un lendemain de cuite. Tu la vois cette pochette cracra aux tons maussades ? Bien, là tu vas comprendre que tu rentres dans un univers hostile et sordide. Attends-toi à du lourd, du gras, du violent. De la folie qui n'a rien de douce, mais bel et bien meurtrière, le truc tout au couteau. Bien souvent, les vieux brise-fer (Canniboul et Suffo') se partagent le gâteau, sauf que malgré son âge, ce mets préserve encore toute sa saveur. On appelle ça un "pur" style et DISGORGE peut se targuer d'être une des choses les plus charmantes du Death underground. Son histoire se résume à deux démos, dont une particulièrement appréciée en son temps et cet album enregistré en deux temps, de 95 à 96, et c'est tout.

A présent pour expliquer tout ça, allons au plus simple : DISGORGE fait dans le Canniboul (tout le monde connaît), plutôt agressif et bien Grind (200 bpm au minimum) mais son aspect vocal est tout à fait terrifiant, limite dérangeant. Le trou sans fond dont il s'agit c'est Matti Way, un mec avec des burnes bien rentrées là où il faut pour éructer sur la minute un son dantesque de ses entrailles, sans faiblir un moment. Une performance et une gymnastique corporelle unique, dont certains, (Asiatiques), assez représentatifs dans l'art de singer les influences (voir DISASTROUS ou HUMAN MASTICATION), s'empresseront de (sur)charger leur slam avec plus ou moins de succès. Mais pourquoi ?

Bien, si on regarde en amont, "Cranial Impalement" résulte d'une démarche toute aussi extrême que pourrait l'être le slamming/moshing Death d'aujourd'hui. Une sorte de repère, mais pas précurseur pour autant. Au delà du fait qu'il soit situé chronologiquement avant "Molesting" ou après "Voracious", parce que les micros de San Diego ont pété plus tôt que ceux du Texas, sa publication (99) reste parallèle avec celle de "Molesting". Mais ce qui marque le plus, c'est que l'album reste encore particulièrement violent et le son extrêmement rude, bien huilé par Matti Way, qui dégueule à l'infini pour une vingtaine de minutes. Un arrière goût plutôt familier… Naturellement, au delà de toutes considérations, je me garderai bien de faire d'autres corollaires nuisibles qui glisseraient vers ce style absolument "caca beurk", pour tous les mélomanes du dimanche (oui, je vous ai compris). Cela dit, la force musculaire du Brutal Death qui anime ce rot dantesque qu'est le slam, ne se retrouve pas que sur un album de DEVOURMENT. Loin s'en faut.

Mais voilà quoi, ce truc tue. C'est fait sur l'instant, joué dans l'urgence et cette frénésie... Car si on écoute ne serait-ce que "Deranged Epidemic" à l'introduction monumentale, tellement grasse et si organique. Ou encore "Cognative Lust Of Mutilation" (un pure rouste), on se dit qu'il s'est passé quelque chose, tout même. La technique purement assassine (Ricky Myers y est monstrueux) et la réalisation archi glauque (Jim Barnes rend le tout écrasant), ne sont pas innocents. Parce qu'à cet instant, des formations voient le jour sous l'influence de ce vacarme "dégorgeant". Dans tous les hémisphères du globe, ça frappe comme une brute, ça rugit comme un porc en rut et ça détruit tout (du moins ça essaye) comme à Hiroshima. Frappe atomique si elle en est, les huit titres de ce petit bijou d'ultra violence sont inscrits quelque part sur le livre sain du Death "Brootôl".

*****

"Cranial Impalement"… un titre qui résonne dans ta tête une fois cette missive hostile assimilée, balayant toute forme d'humanité. C'est beau. Ça touche le plus profond de notre être, et cela tient autant du corporel que du spirituel, car DISGORGE a posé sa pierre à l'édifice Death de par son organe ultra guttural, dont ses fiers élèves sont Ochoa, Rawls, Cameron, Magana et Fuselier. En fait, tous ceux qui ont "grandi" avec ce disque.


Un disque important pour l'underground US et KULT à mes yeux et mes oreilles. Ça, vous vous en doutiez bien.


Note globale : 5/5

A lire aussi en DEATH METAL par DEADCOM :


The CROWN
Deathrace King (2000)
KING OF DEATH !




GRAVE
Into The Grave (1991)
Un petit bijou de la scène suédoise


Marquez et partagez




 
   DEADCOM

 
   DARK MORUE

 
   (2 chroniques)



- Matti Way (vocalises)
- Ricky Myers (batterie)
- Eric Flesley (basse)
- Tony Freithoffer (guitare)
- John Remmen (guitare)
- David Hill (guitare)


1. Deranged Epidemic
2. Atonement
3. Cognative Lust Of Mutilation
4. Period Of Agony
5. Cranial Impalement
6. Penetrate The Unfledged
7. Malodorous Oblation
8. Carnally Decimated
9. Outro



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod