Malmsteen sur cet album pousse le bouchon encore plus loin et durcit sa musique, n'en déplaisent à certains qui trouvent cela trop hard.
L'arrivée de l'ex Judas Priest / Iced Earth Tim "Ripper" Owens permet incontestablement à Yngwie de pondre l'album le plus metal qu'il ait jamais fait.
C'est un disque "schuss" avec peu de temps mort, ça joue sévère, que ce soit le principal intéressé où les autres membres du groupe. On peut certes avoir une impression de redites mais Malmsteen fait du Malmsteen comme AC/DC fait du AC/DC. Et c'est ce que les true fans attendent.
Une fois l'album passé 4-5 fois, on oublie les redondances et on prend en pleine tête ce monstre heavy speed qu'est Perpetual Flame.
Malmsteen ne s'est pas posé de questions existentielles ou de ce qui est tendance en ce moment, il a fait la musique qu'il a envie de faire. On sent qu'il s'est fait plaisir à enfoncer le clou encore plus profondément.
Donc, on a le droit à un Death dealer "in your face" qui va bien bastonner en concert, Un Red devil bien entrainant et qui rappellerait un peu le style de On the run again. En dehors de ce titre moins sombre et plus enjoué, les autres chansons conservent cette patte malmsteenienne gothico-épique qui lui est chère. Damnation Game ou Priest of the unholy sont dans cette veine Viking metal et on en redemande. Encore une fois tous ces titres devraient bien le faire en concert et vous faire headbanguer comme jamais!
Un album de Malmsteen sans instrumentaux, ce serait comme un album de Scorpions sans ballades. Y'en a 3. Comme d'habitude, ils sont très impressionnants, en particulier Capricci di diablo où Malmsteen envoie tout ce qu'il a dans les doigts et ce de manière magistrale. Un Far Beyond the sun dans l'esprit, version 2008.
Quelques surprises ressortent de ce disque: Magic city qui est en quelque sorte la suite de Cherokee warrior, une power-ballade poignante avec des sonorités nouvelles et inédites à ce jour chez lui. Titre intéressant qui pourrait présager de ce que serait l'avenir de Malmsteen s'il se décidait à chanter sur un album entier.
Mention particulière pour l'excellent Eleventh hour et son intro classico-arabe fabuleuse.
En résumé un album intense et passionné, avec des guitares qui se déchainent et un chanteur screamer qui amène les titres du Suédois à un cran supérieur.