Cette semaine doit sortir un live de la tournée Warpaints de nos corbeaux chéris. L'occasion aussi de réécouter The Southern Harmony And Musical Companion, un très grand disque de Rock des années 90, d'un niveau qui frôle la perfection et qui suinte la culture sudiste, Blues et Soul.
Oui soul, car cette petite voix féminine qui vient nous chatouiller les tympans - dans "Remedy" par exemple - a quelque chose de chez Stax. Mais bon ce n'est pas l'essentiel, je vous l'accorde. Alors c'est quoi ? Ben la voix d'abord. Chris Robinson est un foutu chanteur. Pour un blanc bec qui plus est. Sur, au hasard, "Sometimes salvation", il a ces variations incroyables, ce souffle qui passe... Incroyable de feeling. Sinon, l'essentiel ? Ce sont aussi ces guitares. Le morceau juste avant : "Bad luck blue eyes goodbye". Si c'est pas de l'attaque Bluesy ça ! Pas la peine d'appeler à la rescousse les Gary Rossington, Stevie Ray... Non, non Rich Robinson a un son, hérité de loin. Et quand il faut, avec son poteau Marc Ford, ils débranchent tout et balancent une purée Gospel sur "Time will tell". Ils sont forts ces gars-là. Plus forts que beaucoup d'autres.
Et pis, c'est de la compo ce Southern... Pas du pipi de chat. Des morceaux qui s'emboîtent comme un Rubiks Cube fini, c'est nickel, rien qui dépasse, sinon une jeunesse folle dans un style largement sexagénaire. J'écoute l'intro de "Black moon creeping" et je me retrouve dans un film sur la guerre du Vietnam, c'est exactement ça... 17 ans qu'on écoute cette galette et on en découvre encore des détails. Allez, balancez le napalm les gars !