"Reason" ou le début de la fin.
La fin de mon amour pour Andre Matos et sa bande de joyeux musiciens, la fin de mon intérêt pour la musique qu'il nous fournira par la suite. C'est à la suite de l'achat du troisième album solo du bonhomme, passé inaperçu (surtout sur NIME) et d'une qualité inquiétante que je me suis décidé à crever l'abcès "Reason". J'ai donc remis dans le mange-disque cet effort post- "Ritual", ce dernier étant un disque merveilleux qui nous expliquait tout au long du chemin féerique proposé que la véritable âme d'ANGRA n'officiait plus sous ce nom mais bien sous celui de SHAMAN. La joie venant remplacer l'inquiétude d'après split, bonheur et petits oiseaux.
"Reason" ou la tristesse sans nom.
Lors de sa sortie, ce fut une douche froide. Passer d'un univers coloré, vivant et doté d'une âme à un univers tristement moche, d'une froideur flippante et sale, fut une expérience plus que déplaisante. J'ai eu beau l'écouter avec toute la meilleure volonté du monde, ce disque n'a provoqué que déception et incompréhension dans mon petit cœur de False. Je me disais que comme les critiques étaient finalement bonnes et parlaient d'un "renouveau" du Metal, je devais être trop buté ou vraiment pas prêt à suivre le mouvement, trop enfermé dans carcan précis et que la réelle qualité du disque m’apparaîtrait un jour ou l'autre.
Depuis tout ce temps j'attends. J'attends de comprendre pour enfin apprécier cet album dans son ensemble et ensuite enchaîner sur toutes les autres productions hors de ma portée "intellectuelle". Revenons au début du commentaire : j'ai relancé la galette aujourd'hui.
Donc c'est clair, l'album est raté. Raté parce que froid, sans âme, mal écrit, mal chanté et j'en passe. Il ne se passe rien pendant 10 titres, le groupe joue sans rien transmettre d'autre que l'ennui. Ils ont peut-être voulu se libérer de la musique passée mais sans pour autant avoir d'idées novatrices ni d'éclair de génie de composition. Cela se sent clairement tout au long de la pénible écoute et encore plus dans la suite de la carrière de Matos. C'est tristement creux à force d'être salement vide ©...
Ce disque n'aura révolutionné que la banalité, devenant le plus connu des disques anonymes.
1/5.