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- Style : Glyder, Horisont, Slade, Red Zone Rider, Reuben Archer, Hällas, Sweet
- Membre : Vicious Rumors, Wishbone Ash, The Damned, Michael Schenker, Dokken, Scorpions
- Style + Membre : Gary Moore, Uriah Heep, Wild Horses

UFO - Sharks (2002)
Par DARK BEAGLE le 5 Janvier 2020          Consultée 2453 fois

Celui qui faisait de la force de UFO en 1995 sur "Walk On Water" est devenu une faiblesse. Michael Schenker faisait honneur à sa réputation de mec ingérable et chaque instant devient une épreuve pour les membres du groupe ou pour les fans. Le guitariste a par exemple ruiné un concert à Manchester en novembre 2000, sans le moindre remord, massacrant ses soli, allant jusqu’à tendre son instrument à un Phil Mogg qui a eu l’élégance de ne pas lui casser la figure (le chanteur est connu pour son caractère irascible). Ce soir-là, le Schenk' arborait d’ailleurs un cocard, qu’il a révélé après avoir retiré ses lunettes noires. Selon diverses sources, Mogg n’aurait rien à voir avec cela. Pourtant, c’est toujours avec le blond guitariste que UFO continue son bonhomme de chemin et publie "Sharks", son seizième opus studio.

Le line-up de "Covenant" est donc reconduit. Si cet album avait une jaquette quelconque, celle de "Sharks" est… Plutôt très laide, en mode photoshop qui aurait échoué. Bon, avec UFO, ce n’est pas comme si nous n’avons pas l’habitude des choix de jaquettes hasardeux. Mais franchement, cela ne donne pas très envie de se plonger dedans. Un coup d’œil au verso de la pochette nous montre un Schenk' qui a remisé son élégance aux chiottes pour aborder un look de bûcheron skateur. Oui, c’est concept. Mais faut-il voir en cela qu’il ne se porte pas mieux et que cela expliquerait qu’il se montre aussi indigent sur ce disque ?

Parce qu’il est inutile de se mentir, "Sharks" n’est pas un album inspiré, il s’avère même être le plus faible depuis le retour de Michael Schenker dans l’univers de UFO. Il ne faut pas se laisser surprendre par "Outlaw Man", le titre d’ouverture, qui est d’excellente facture. Le groupe reprend un peu l’idée de ce qu’il se faisait de son son sur "Covenant", en rendant sa musique plus Bluesy dans les intentions. Cela convient particulièrement bien à Phil Mogg, dont la voix est en train de muter doucement. Ici, pas de Schenker à la composition, c’est le duo Pete Way/Phil Mogg qui est ici à l’œuvre et ils ont une idée très précise de la direction que doit prendre UFO. D’ailleurs le duo s’illustrera encore sur "Fighting Man", qui s’en tire également avec les honneurs et flirte même avec l'esprit de l'âge d'or.

En revanche, quand le Schenk' entre dans l’arène de la composition, il va se montrer très décevant, avec une inspiration en berne. Attention, cela ne veut pas forcément dire que c’est mauvais, mais c’est très quelconque. Ici, le groupe ne surprend pas. Il évolue façon escargot sur une salade de thèmes déjà entendus ou prévisibles. Ça change du requin sur la pochette… Bref, nous nous retrouvons face à une formation qui se traîne en laissant une traînée gluante de bave. L’envie ne semble pas très présente, les musiciens se penchent en mode pilotage automatique tout en réussissant, on ne sait trop comment, à sortir leur épingle du jeu ponctuellement.

Ainsi, "Quicksilver Rider" ou la power ballad "Serenity", quoiqu’un peu longuette, se fait joliment remarquer tant Phil Mogg y livre une prestation de haut vol. Le groupe essaye également d’apporter des choses plus modernes, comme sur "Deadman Walking" (les mecs, ils ont anticipé Walking Dead !), mais cela sonne de façon très étrange, presque trop mécanique pour fonctionner parfaitement. Et à mesure que l’on avance dans l’album, l’ensemble se délite et sans sombrer dans la médiocrité, le rendu est vraiment indigne du UFO de Way/Mogg/Schenker. "Perfect View" ou "Crossing Over" s’oublient aussi vite qu’elles ont été écoutées, "Hawaii" est un instrumental aussi court qu’inutile.

Et cet instrumental est assez symptomatique des capacités du Schenk' sur ce disque : il n’est plus que l’ombre de lui-même, il n’apporte rien : son riffing est basique, il manque de mordant, voire tout simplement de cette élégance assez caractéristique du groupe sous son égide. Quant à ses soli, qui sont habituellement son point fort, ils manquent d’inventivité et surtout d’envie. Il ne cherche même pas à démontrer qu’il est encore au-dessus de la masse, non, il se laisse tranquillement emporter par le courant. Quelque part, c’est triste. Nous le connaissions parfois morne en solo, il l’a rarement été à ce point avec UFO, même lorsqu’il pensait partir à la fin des années 70, à l’époque des "Lights Out" et "Obsession".

Le requin est bien souvent un poisson fuselé qui file comme une torpille vers sa proie, qui n’a, en règle générale, que peu de chances de lui échapper. En admettant que UFO soit le squale et nous, pauvre auditeur, l’otarie, il y a fort à parier que nous avons tout le loisir de trouver une planque afin de lui échapper. Le groupe apparaît clairement comme émoussé, en fin de cycle. La formation s’en va mourir loin des yeux, en cachette. Enfin, cette représentation, qui n’a pas vraiment su convaincre et qui s’est laissée aller, à trop se reposer sur les épaules fragiles d’un guitariste talentueux, mais en proie à des démons personnels effrayants.

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   DARK BEAGLE

 
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- Phil Mogg (chant)
- Michael Schenker (guitare)
- Pete Way (basse)
- Aynsley Dunbar (batterie)


1. Outlaw Man
2. Quicksilver Rider
3. Serenity
4. Deadman Walking
5. Shadow Dancer
6. Someone Gonna Have To Pay
7. Sea Of Faith
8. Fighting Man
9. Perfect View
10. Crossing Over
11. Hawaii



             



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