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HARD ROCK  |  STUDIO

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2000 Covenant
2002 Sharks
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2004 You Are Here
2005 Showtime
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2012 Seven Deadly
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- Style : Glyder, Horisont, Slade, Red Zone Rider, Reuben Archer, Hällas, Sweet
- Membre : Vicious Rumors, Wishbone Ash, The Damned, Michael Schenker, Dokken, Scorpions
- Style + Membre : Gary Moore, Uriah Heep, Wild Horses

UFO - Force It (1975)
Par ERWIN le 15 Avril 2010          Consultée 9329 fois

Nous sommes en 1975, le groupe de Phil Mogg a connu l’année précédente son premier grand succès avec la sortie de "Phenomenon". Des lendemains radieux s’annoncent pour les britanniques, et la présence du jeune prodige teuton Mikael Schenker fait porter sur eux d’intenses espoirs. Cet album est donc leur quatrième, et après une période un peu psychédélique puis la couverture surannée mais science fictionnaire du précédent, nous voilà aux prises avec une tof de couv’ beaucoup plus drôle. Boudiouh que c’est subversif ! Ne rigolez pas ! Il y a 35 années de cela, et l’accumulation de tant d’objets pseudos phalliques encadrant l’étreinte quasi pornographique du couple inquiète au plus haut point le prude marché américain, qui décide de lever un voile discret mais coupable sur le couple pour l’édition US, sous la forme… D‘un rideau de douche !! Bref, le premier contact avec l’opus est donc visuellement graveleux, ce qui est tout à fait rafraîchissant, et qui a le mérite de placer le sexe au centre des débats, comme il sera souvent -tout le temps?- le cas avec Mogg, Way et Schenker. Le grand mais discret Paul Raymond n’est pas encore dans la place et c’est donc le clavier des Ten years after qui tient le clavecin pour l’occase.

L’opus « de la salle de bains » n’est pas considéré à l’égal de ses pairs : "Lights Out", "Obsession" ou "Phenomenon", il contient cependant son lot de standards, joués encore aujourd’hui par nos dinosaures : c’est ainsi que "Shoot Shoot" est une pierre angulaire inamovible des fins de concert, que "Let It Roll" est considérée comme un super tube et que "Mother Mary" est systématiquement jouée "live". Précisons sans plus attendre que ces morceaux sont splendides, servis par la puissante voix très male de Phil Mogg, et le professionnalisme d‘un groupe exceptionnel. L’ensemble étant à fortiori très symbolique du Hard Rock de cette époque. Pensez-donc : c’est carré, un chanteur charismatique, un guitariste génial, un bassiste icône de son instrument : demandez donc à Steve Harris ce qu’il en pense, lui qui a chourré à Pete le concept du Spandex rayé, pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques ! Quelle rigolade de voir ce grand échalas de Pete Way se démener dans ces ridicules collants carnavalesques. Enfin, ne nous gaussons pas trop car les gars, malgré un look craignos et un état souvent plus proche du coma éthylique qu’autre chose, auront touché –un bien petit mot !- leur quota de groupies en chaleur ! Notamment ce coquin de Mogg, grande gueule en chef, un des mecs les plus mal lunés de la planète Metal… Car outre les femmes, le look, l’alcool et la came, Phil adore la baston, et ne se prive pas de chercher quiconque prêt à en découdre. Mais qu’importe, sa voix autoritaire est magique, et les titres s’enchaînent sans temps mort.
Le refrain jouissif de "Too Much Of Nothing" est agrémenté d’un solo de gratte simpliste mais toujours efficace du germain blond alors que le mignonnet piano de "Out In The Streets" enrobe la voix de Mogg avec talent, UFO saura toujours tirer un partie incroyable des portions les plus mélodiques de ses chansons ; c‘est sa marque de fabrique et la signature des plus grands...

A cet instant, comment ne pas évoquer le cas du blondin germain et de ses interventions scintillantes, tout en laissant de coté quelques problèmes psychotiques de haute volée parmi lesquels une parano rarissime ? Il fut un temps où la guitare était le centre du Hard Rock et Mikael l’archange de cette époque bénie des dieux, notez le solo de "Out In The Streets", les rythmiques pêchues de "Let It Roll" de "Shoot Shoot" ainsi que les petits licks d’intro de "Love Lost Love", qui portent son trademark. La Flying V Blanche et noire au son immédiatement identifiable sera toujours l’arme du délit, une technique à trois doigts certes mais époumonante de dextérité et dégoulinante de feeling.
Le slow bonus "A Million Miles" est tout aussi sympathique. Alors que le début très Floydien de "High Flyer" nous replonge dans les premières amours des extraterrestres, quand le groupe était plus psychédélique que réellement Hard Rock.

Ce deuxième album après la rencontre entre les Britanniques et l’Allemand va ouvrir à UFO les portes de la renommée. La suite sera loin d’être décevante puisque nous entrons désormais de plein pied dans la période classique du groupe. Il ne manque à "Force It" qu’une légère agressivité, une once de folie, ou peut-être la facilité qui émane d’un "Ligts Out" pour en faire un chef-d’œuvre.

Il n’empêche, on touche du doigt le grand Hard Rock, classieux et définitivement classique!

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   ERWIN

 
   DARK BEAGLE

 
   (2 chroniques)



- Phil Mogg (chant)
- Mikael Schenker (guitare)
- Pete Way (basse)
- Andy Parker (batterie)


1. Let It Roll
2. Shoot Shoot
3. High Flyer
4. Love Lost Love
5. Out In The Streets
6. Mother Mary
7. Too Much Of Nothing
8. Dance Your Life Away
9. This Kids/between The Walls
10. A Million Miles



             



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