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GHOST - Lyon (26/04) & Paris (13/05)
Par JOHN DUFF
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GHOST - Lyon (26/04) & Paris (13/05)
Par JOHN DUFF et JEFF KANJI le 13 Mai 2025
Publié le 25 Juin 2025 Consulté 877 fois

GHOST est devenu une véritable institution dans notre genre préféré. Peu importe ce que les haters en pensent, le projet de Tobias Forge est bel et bien en train de dominer le marché du Metal. Avec son sixième album au compteur, le suédois décide alors de partir faire la tournée des “arenas” avec trois passages en France, en l'occurrence Lyon, Toulouse et Paris. Petite précision et pas des moindres, il s’agit d’une tournée où les smartphone/montres connectées sont interdits. Sur le principe, pourquoi pas, même si la majorité paie le mauvais comportement d’une minorité de relous qui passent 2h le bras en l’air et gênent les gens autour. Tobias l’avait testé pour la sortie du live “Rite Here, Rite Now” et le constat était sans appel. Le public était beaucoup plus “à fond” et la communion groupe/public était palpable. Même si l’idée ne me déplaît pas du tout (pour info, le téléphone est en notre possession mais dans une poche sécurisée qui ne peut être débloquée), je pense aussi que la mise en place de ce dispositif a un impact significatif sur le prix des billets. Et encore une fois, c’est le consommateur qui trinque. Entre ça et le merch totalement prohibitif (les peluches à l’effigie de Tobias à 50 balles, sérieusement?), cela commence à faire beaucoup. Toutefois, comme METALLICA, GHOST ouvre dans chaque ville un store éphémère où du merch exclusif (et sans la comm abusée des salles) est proposé.

Jeff : Cette tournée des arenas témoigne sans conteste de la popularité de GHOST, qui je pense atteint son zénith, la qualité plus discutable de “Skeletá” et les récentes déclarations de Tobias Forge tendant à me faire penser que le déclin est entamé. Ce n’était pas une raison suffisante pour nous priver avec Chapouk de voir le groupe en salle, un beau cadeau pour la fidèle pécheresse qui n’avait pas encore eu l’occasion de voir GHOST en concert. Le fait de laisser le téléphone en voiture s’avèrera au final assez libérateur, et malgré le placement en gradins, côté gauche de la scène (ce qui va nous occasionner quelques désagréments sonores), nous sommes entourés d’une population jeune, enthousiaste, qui passera une bonne partie du concert debout), je vais particulièrement goûter à cette soirée déconnectée.

John : Aucune première partie. Ce soir c’est GHOST et basta. 20h pétantes, la messe démarre et “Peacefield” ouvre les hostilités. Comme d’habitude à l’Accor Arena, c’est beaucoup trop fort mais de ma place je trouve le son assez clair et les guitares bien mises en avant dans le mix. Le groupe a une scénographie bien fournie, avec la fameuse croix lumineuse qui, accrochée au plafond, en impose. Je regrette tout de même ne pas avoir été “époustouflé” par la mise en scène. C’était très bien mais j’en attendais un peu plus. Les musiciens sont tous très en forme, mention spéciale au bassiste, complètement déchaîné.

Jeff : Début des hostilités après une musique d’attente en rapport avec la thématique religieuse, puisqu’il s’agit du “Miserere Mei” de Gregorio ALLEGRI, légendaire par sa retranscription par Mozart. Écrans latéraux, scène à plusieurs niveaux, la scénographie est ultra soignée, avec les vitraux de fond de scène qui, typiquement dans le style GHOST, flirtent avec le kitsch sans jamais s’y vautrer.

John : Côté setlist, le groupe brassera dans toute sa discographie, soit six albums représentés en plus de l'indispensable EP “Seven Inches Of Satanic Panic”. Je n’aurais pas été contre un ou deux morceaux de plus de “Skeletá” mais je dois avouer que les vingt morceaux interprétés constituent un maxi best-of de GHOST donc ne boudons pas notre plaisir. Entre “Year Zero”, “Rats” et autre “Call Me Little Sunshine”, le groupe pioche intelligemment dans son répertoire. Tobias se montrera assez discret en début du set, il s’éclipsera à chaque solo. Certaines transitions sont assurées par les musiciens, ainsi nous avons eu le droit aux bretteurs qui haranguent la foule, le temps de laisser le temps au Pape de changer de tenue.

Jeff : Le show démarre et c’est la cata au niveau du son. “Peacefield” est méconnaissable, et “Lachryma” difficile à apprécier à sa juste valeur, quand bien même son refrain reste redoutable et rend nos voisins dingo. J’ai même l’impression que cela empire sur “Spirit” et “From the Pinnacle to the Pit” que Chapouk n’arrive pas à reconnaître. On se dit que ça part pas terrible. À noter que nous sommes en début de tournée, et que l’écart de clarté qui va se faire au niveau du son (qui s’améliore au fur et à mesure) me fait penser que les nouveaux titres ne sont pas encore pleinement rôdés à 100% et que dans une salle aussi grande avec autant de puissance sonore, ça ne pardonne pas. C'est flagrant quand le groupe entame son troisième acte avec “Year Zero”, peut être le plus grand titre de GHOST avec son refrain écrit comme un crescendo satanique. À noter une petite différence de setlist, puisque après Lyon, “Majesty” (qui ne fonctionne pas des masses) aura été remplacée par “Call Me Little Sunshine”. “Mummy Dust” et son riff à décorner les bœufs et son solo de keytar aux avant-postes montreront toute la science du divertissement scénique où les musiciens ont leur part de responsabilité dans le show. La communication de Papa Perpetua V est mesurée, balançant entre le cabotinage de Cardinal Copia, qui tentera même une vanne sur le consentement qui ne passera pas très bien auprès des jeunes fans autour de moi qui commençaient à s’indigner. Indignation qui s'efface très vite dans la communion De “Monstrance Clock” et ses “come together…” . Le rappel ne laisse pas de survivants avec “Mary On A Cross” et le final “Square Hammer” attendu et triomphal, accompagné de ses milliers de confettis.

John : Après presque 2h de show le constat est sans appel, GHOST est un poids lourd dans le monde de la musique. Le public, non accroché à son smartphone ne faisait plus qu’un avec le groupe et vraiment, depuis ma place, j’ai rarement une fosse aussi à fond. Même si le principe d’interdiction me crispe, je dois bien avouer que l’exercice est une réussite. car bon, oui moi aussi j’aime bien faire quelques photos mais est-ce que je les regarde plusieurs mois après ? Absolument pas. Vivre l’instant présent, c’était le maître-mot, merci Tobias, merci les Nameless Ghouls !

Jeff: J'aurai la même appréciation que John, hormis la critique sur le son qui n'était pas forcément à la hauteur, surtout sur une grosse moitié du set. Et les extraits de “Skeletá” ont peiné à rivaliser avec le reste du catalogue, même si j'ai pu observer chez le public le plus jeune que la comm’ avait fait son effet vu les réactions au début de “Lachryma” et surtout de “Satanized” d'ores et déjà considéré comme un classique. Forcément il manque quelques favoris (“Elizabeth”, “Kaisarion”) mais franchement pas de quoi râler, GHOST a mis en place une scénographie à la hauteur de sa réputation et s'est montré à la hauteur de son ambition de proposer de vrais shows d'Arena Rock en n'en jouant jamais vraiment. Bravo !


Setlist Lyon : Peacefield / Lachryma / Spirit / From the Pinnacle to the Pit / Majesty / The Future Is A Foreign Land / Devil Church / Cirice / Darkness At The Heart Of My Love / Satanized / Ritual / Umbra / Year Zero / He Is / Rats / Kiss the Go-Goat / Mummy Dust / Monstrance Clock
Encore : Mary On A Cross / Dance Macabre / Square Hammer

Setlist Paris : Peacefield / Lachryma / Spirit / From the Pinnacle to the Pit / Call Me Little Sunshine / The Future Is A Foreign Land / Devil Church / Cirice / Darkness At The Heart Of My Love / Satanized / Ritual / Umbra / Year Zero / He Is / Rats / Kiss the Go-Goat / Mummy Dust / Monstrance Clock
Encore : Mary On A Cross / Dance Macabre / Square Hammer



             



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