Le 30 Avril 2024 par MIKA

Mark Lanegan a souhaité faire un album fortement inspiré des albums de New/ Cold Wave qu’il a apprécié dans les années 80. Ce n’est pas le genre d’album que l’on pouvait attendre de lui et j’apprécie sa liberté artistique sans limites. Le résultat est assez bon avec d’excellentes compositions qui résonnent longtemps en tête. Mark Lanegan s’éclate tout au long du disque avec un plaisir non dissimulé et assez communicatif. L’album n’est pas anecdotique dans sa discographie et mérite une sérieuse réévaluation !

Le 30 Avril 2024 par BABAR

Même avis que pour l'album précédent, me concernant. Tout est bien fait, bien produit, mais je trouve ça bien trop générique. Aucun morceau ne me reste en tête (c'est peut-être même pire que "Firepower" sur ce point là).
Et donc je ferais le même constat : je préfère encore "Redeemer Of Souls", largement moins bien produit, mais plus tubesque à mes oreilles.
En revanche, nous sortir ça à leurs âges, chapeau bas messieurs !

Le 30 Avril 2024 par MASTODOWN

Un très bon album Metal. Ils n'inventent rien, ils font du neuf avec du vieux, mais eux contrairement à GHOST, ils savent jouer de leur instruments.
Une très bonne surprise.

Le 30 Avril 2024 par CLANSMAN57

C'est pas mal réalisé, j'ai juste un peu (enfin un peu beaucoup) l'impression d'écouter un groupe qui s'amuse à rendre hommage à divers artistes, ceux qui sont cités un peu partout sur le web.
Et lorsque ces influences viennent autant à l'esprit, j'ai du mal à considérer qu'elles soient bien digérées.
Les couplets de "The Ballad Of Spook And Mercy" ressemblent beaucoup à je ne dirais pas qui, je vous propose également de jouer à un jeu.
"Teenage Sacrifice" rappelle aussi furieusement autre chose. Indice: c'est une belle blonde qui ne sait pas chanter.
Même visuellement, en visionnant le clip de "Lovers Led Astray", on dirait une parodie d'un groupe connu.
"Black Heaven" rappellera un groupe avec un chanteur sexy, tatoué qui porte des marcels. A la fin dudit morceau, ils repompent un célèbre tube Goth Rock.

Bref, pas de quoi s'enflammer et au final, c'est assez pathétique.

Le 29 Avril 2024 par HEYDRICH

Bof... Parfois il vaut mieux s'abstenir ! Le troisième album était déjà passablement caricatural et l'imitation d'Aaahhhnnold peu réussie, ici c'est pire. Le mieux aurait été de sortir le tout sous un autre nom, pour ne faire aucune attente et surtout n'offrir aucun élément de comparaison. Ça s'écoute facilement mais ça s'oublie tout aussi facilement, heureusement. Et ça donne surtout envie de réécouter "Double Brutal", le meilleur du lot.

Le 29 Avril 2024 par LINKY439

Ah la la, l'éternel débat sur tous les vieux groupes, entre ceux qui attendent une suite à leur album favori, ceux qui attendent du fan service, ceux qui attendent un album ultra ambitieux et novateur... On y a le droit à chaque MAIDEN, METALLICA, évidemment JUDAS PRIEST n'y échappe pas, en toute logique.
C'est un peu la "malédiction" de ces grands groupes, chacun aura des attentes différentes et au final personne n'est satisfait à 100%.

Bon, dans tout ça, où se place ce "Invincible Shield", dix-neuvième album du PRIEST ? Plutôt bien, plutôt bien !

Parlons d'emblée des "reprises" évoquées dans la chronique : oui, "As God Is My Witness" est une réinterprétation de "Hard As Iron" (comme ils ont pu faire "Hell Patrol" - "Redeemer Of Souls" - "Lightning Strikes"), mais je préfère personnellement les lignes vocales d'Halford et les paroles de cette nouvelle version. Quant au refrain de "Devil In Disguise", Rob reprend en effet une ligne vocale du pont après le solo de "I'm A Rocker", bien vu ! À croire qu'ils ont pas mal potassé leur album de 88 en préparant celui-ci...

Il faut dire que tout l'album transpire les années 80 dopées à la production mammouth d'Andy Sneap, et ce n'est pas très étonnant : PRIEST a toujours suivi la tendance musicale, et force est de constater que la nostalgie des 80s est bien présente dans l'univers du Metal depuis la fin des années 2000 (il suffit de regarder les têtes d'affiche des festivals depuis quinze ans). D'autant plus que JUDAS PRIEST a toujours eu tendance à favoriser cette période dans ses setlists, et que le nouvel élément moteur du groupe, Richie Faulkner, a dans ses modèles du Slash et du Zakk Wylde.
Tout ça, ça nous donne quand même un album ultra-solide que je place légèrement au-dessus de "Firepower" car malgré tout, je trouve que le groupe s'est quand même sorti les doigts du fondement, en proposant des structures de chanson légèrement moins classiques qu'à son habitude (même un morceau bas du front comme "Sons of Thunder" se permet quelques fantaisies).

Dans les réussites, le morceau-titre est une superbe pièce sur la fameuse "union des Metalleux", sujet un peu bateau mais paré ici de toute la classe du PRIEST et de jolis solos en harmonies. Cette chanson a même un peu une sonorité Power à la HELLOWEEN ou GAMMA RAY par moments, ou quand la boucle est bouclée !
"Crown of Horns" est un autre moment fort, porté par toute l'émotion du père Rob et un nouveau solo très réussi de Faulkner. Le surprenant "Gates of Hell", presque FM/Hair Metal sur son refrain est une vraie petite pépite, et j'aime beaucoup le lourd "Escape From Reality", aux paroles fortes et qui semblent résonner à la fois avec l'histoire de Tipton et d'Halford. Mention aussi au magnifique pont acoustique de "Giants In The Sky" avec un Halford émouvant au possible.

Quelques titres sont un peu plus en-deçà, "Devil In Disguise" fait le taf sans plus malgré son groove qui lorgne plus vers "Killing Machine", tout comme "Trial By Fire" qui tente pourtant de ralentir le rythme et de proposer des riffs moins évidents. À mon sens, les deux auraient pu être remplacés par les très bons bonus "Fight Of Your Life" et "The Lodger" : le premier reprend le thème plus 70s avec une superbe performance d'Halford et un refrain entraînant au possible, et le second aurait apporté une vraie touche différente à l'album.
Quant aux plus bourrins "As God Is My Witness" et "Sons Of Thunder", je les trouve tout à fait à leur place sur l'album, même s'ils ne réinventent pas la roue, car ils permettent de réinjecter de l'énergie dans cette deuxième moitié.

Globalement, tout l'album met surtout en avant la paire Halford/Faulkner, même si le reste du groupe assure méchamment : Rob continuant à nous surprendre à plus de 70 balais ("The Serpent And The King" ! Rigolo d'ailleurs que l'on pointe toujours l'aide technologique chez les vieux qui chantent bien) et Richie prouvant une nouvelle fois qu'il mérite sa place en abattant un boulot titanesque. Un dernier point sur les paroles : je les trouve moins portées sur le fantastique que sur les derniers albums (on parle assez peu de monstres d'héroic-fantasy ou de démons) et c'est un bon point, j'aime beaucoup le travail d'Halford sur ce point. Il faudrait que je me replonge dans celles des albums précédents pour voir...
Bref, j'aime beaucoup cet album qui tourne en boucle chez moi depuis sa sortie. On est pas au niveau d'un "Defenders Of The Faith", d'un "Painkiller" ou d'un "Stained Class", mais c'est un très bon album qui manque juste d'un poil de prise de risque et de moments plus calmes et dépouillés pour le faire basculer dans la catégorie d'au-dessus.

Alors, invincible le PRIEST ? Peut-être bien. Increvable en tout cas.

Le 29 Avril 2024 par PILGRIMWEN

Je n'ai pas grand chose d'autre à rajouter. La chronique résume bien l'album. Entre Pop, Punk, Gothique et Hard Rock. J'ai failli zapper ce disque, toutefois la chroniqueuse, l'année dernière, m'a fait une piqûre de rappel. Grand bien lui a pris ! Un chouette opus. De ces opus que je souhaiterais entendre plus souvent car relativement ambitieux, malgré des moyens limités.

Le 29 Avril 2024 par ZEJACK

Je ne connais pas le disque mais je me permets de féliciter la chronique. Extrêmement bien écrite, claire et compréhensible avec juste ce qu'il faut d'humour.

Du coup, je vais peut-être essayer de jeter une oreille sur cet album.

Le 28 Avril 2024 par PAGANIZER

STRYPER, LE fer de lance du mouvement "White Metal" (en opposition au Black Metal bien sûr) qui s'était donné pour mission de rassembler les brebis égarées, envoûtées par les maléfices du "Metal Noir".
White Metal VS Black Metal, illustration musicale de l'éternel combat du bien contre le mal, de la pureté virginale contre le vice infernal…
On ne sait pas si la distribution de Bibles (que ce soit à l'entrée des concerts, ou carrément balancées dans la foule en plein show par le groupe) et l'arrosage des premiers rangs avec de l'eau bénite (autre délire original des guerriers de Dieu) se sont avérés efficaces pour rameuter les ouailles du Seigneur, mais ce qui est sûr, c'est que STRYPER a marqué les esprits !

Les "Maya l'abeille" du Metal restent les plus marquants du genre, car au delà de leur look discutable (mais totalement assumé) et du trip chrétien (d'ailleurs, l'étaient-ils vraiment ?) ces p'tits gars ont toujours su balancer de véritables perles Heavy et mélodiques souvent dotées de refrains conquérants à reprendre le poing levé !
Alors certes, il faut aimer les voix de tête pour supporter le timbre particulièrement haut perché de Michael Sweet - excellent chanteur au demeurant - mais à part cette spécificité, pour les amateurs de Heavy mélodique et conquérant, STRYPER c'est de l'or en barre.
Les soldats du Seigneur ne sont pas restés seuls dans leur combat…
On peut citer par exemple les thrasheurs australiens de MORTIFICATION ou le groupe de Heavy Metal Italien METATRON qui défendent également les enfants du bon dieu à grandes louchées de louanges enfiévrées sur lit de guitares saturées.

Le 27 Avril 2024 par ESKAPEESKAPE

Mon album préféré de PINK FLOYD et pourtant pas le plus connu.

1) Déjà j'adore la pochette, parce que j'adore les vaches et parce que le titre est éloquent. Le cœur atomique de la planète : respectons la vie, les animaux, la nature.
2) Stanley Kubrick fait la danse du ventre à PINK FLOYD qui finalement refuse.
3) Cet album est un pied de nez aux critiques qui cherchaient à mettre le FLOYD dans une case.
PINK FLOYD fait de la musique. Point.
Mais quelle musique ! Mazette !
On passe du symphonique, au Rock psychédélique limite Metal au Folk au coin du feu pour un presque Beegeesien final.

Et là, on se dit, mais oui, je connais leurs petits enfants : RADIOHEAD.

Le 27 Avril 2024 par ESKAPEESKAPE

La vie est cruelle.
Cette pochette incroyable qui hier je pense devait être horrifique évoque aujourd'hui ou un goûter d'anniversaire ou un spectacle de guignol.
Ce groupe est entré dans l'histoire de la musique tous styles confondus.

Attention, je n'ai jamais été fan de KISS et pourtant, il faut se rendre à l'évidence.
Mais quel album les amis !
Il s'agit ici du mètre étalon de KISS. Tout y est et tout y sera, dupliqué à l'infini durant (presque) toute la carrière du groupe.
Il n'y a ici que de l'excellent.
Respect.
+100/5

Le 27 Avril 2024 par FREDDYROTTEN

Pour ma part, cet album m'a énormément déçu parce que je l'ai écouté après "Alive", que je connaissais par cœur.
Le pire est qu'il existe des boots de 73-74 qui montrent que déjà à cette époque, le groupe jouait les titres retenus pour ce premier album de manière bien plus agressive. Lors de l'enregistrement en studio, KISS me semble avoir délibérément voulu se montrer plus sage que nature.
"Deuce", la tuerie qui ouvre "Alive", devient une douceur insignifiante. Pareil pour "Firehouse", "100.000 Years" et "Black Diamond" (dont la partie finale est interminable).
"Love Them From Kiss" s'appelait au départ "Acrobat" et son interprétation en live, c'était autre chose (même si les bootlegs de cette époque sont souvent d'une qualité médiocre).
Seul "Cold Gin" me semble mieux s'en sortir en studio qu'en live.
Même constat pour "Hotter Than Hell", dont le son est en plus franchement mauvais.
"Dressed To Kill" montre un groupe plus mature mais le niveau des nouvelles compositions est en baisse, leur durée aussi.
C'est seulement à partir de "Destroyer" qu'on peut vraiment considérer que toutes les compositions sonnent mieux en studio qu'en live (surtout si on les compare au massacre que fut le mal nommé "Alive II").

Le 26 Avril 2024 par SWISSIDOL

Magnifique album qui ne fait pourtant pas partie de ceux qu'on cite en premier en évoquant PINK FLOYD. Rien que le morceau-fleuve d'ouverture est génial avec ses chœurs, son solo bluesy... Le petit-déjeuner psychédélique est également fort goûtu. Au milieu, trois titres écrits respectivement par Waters, Wright et Gilmour sans aucune fausse note. Du grand art.

Le 26 Avril 2024 par ALBATOR

Un peu de tout dans cet EP, sorte de micro album condensé car on y retrouve cinq morceaux très différents les uns des autres.

Le titre éponyme est très sympa et plutôt qualitatif dans la catégorie "morceaux à peu près sérieux" de leur discographie.
"Uzbekistan" est rigolo et le break Electro inattendu, ça marchera bien en live à coup sûr !

La suite de l'EP ? Mouais/10.

"The Last Machin", bon, c'est un redite musicale de "Pirate's Scorn" de l'album "Curse...". Mêmes mélodies, mêmes harmonies vocales sur les chœurs.
Intérêt limité.

"Sea Shanty 2". Allo ? Instru sans effort qui s'oublie aussi vite qu'elle s'écoute.

Et puis "Cock". Lancez une pièce : "Face" : c'est rigolo, ahah les nichons et le kiki ; "Pile" : bon, c'est affligeant mais au moins c'est au fond d'un EP, ils auraient pu ne pas le mettre, considérons ça comme gratuit.

Voilà, difficile de donner plus que 3/5.

À part le morceau-titre, je suis persuadé que le reste a été écrit en 10 minutes.
Mais le meilleur de cet EP est tout de même plus enthousiasmant que le contenu du précédent album, c'est déjà ça.

Le 26 Avril 2024 par PAGANIZER

Un album des vikings suédois que personnellement j'aime beaucoup !
Et pour cause, c'est avec ce "Berserker" que j'ai découvert le groupe
Ayant également eu l'occasion de poser mes oreilles sur leurs premières œuvres, je dois reconnaître qu'à l'époque le groupe balançait un Death Metal clairement plus incisif et guerrier avec déjà le côté mélodique, un peu moins prononcé cependant.
Je comprends que les fans aient pu être décontenancés à la découverte du contenu de "Berserker", où le groupe s'ébroue joyeusement en terres Heavy Metal. (mais du Heavy quand même bien gras, du genre qui laisse des traces !)
C'est vrai que ce genre de "changement de cap" peut avoir un arrière goût de tentative de plaire à un public plus large...
Mais ce n'est peut être après tout que le choix d'un groupe qui cherche à éviter de s'enfermer, qui tente de nouvelles choses, qui expérimente... Un groupe qui pense à son avenir finalement...
Et il est probable qu'avec cet album ils aient avant tout voulu se faire plaisir !
Une p'tite récréation viking quoi !
Ce qui est sûr c'est que j'aime beaucoup cet album et son côté Heavy et plus posé ne me dérange pas le moins du monde.
Un album qui mérite d'être réévalué dans quelques années !

Le 24 Avril 2024 par CLANSMAN57

Fascinant opus réalisé par des gens éclectiques. C'est finement composé, créatif, mais digeste, bien qu'expérimental. Et c'est un véritable tour de force que de parvenir à proposer une musique aventureuse qui reste largement écoutable. Un aspect tubesque est décelable de temps à autre ! Encore un exploit !

Une franche réussite, loin d'être réservée aux soit disant élitistes et bien plus abordable que l'on pourrait le penser.

Le 24 Avril 2024 par CLANSMAN57

Pas vraiment convaincu par ces histoires d'influences de TO/DIE/FOR chez UNTO OTHERS jusqu'à maintenant, mais quand je vois que les deux groupes reprennent "Passion Rules The Game", je m'interroge quand même un peu.
Je préfère la version des finlandais (début 2000), de loin. Et je n'aime pas l'originale.

Le 24 Avril 2024 par CLANSMAN57

J'ai signé dès la première écoute. Ces promenades nocturnes par un temps pluvieux en automne me captivent.
Les compositions sont longues et le temps passe très vite, la preuve qu'elles sont dotées d'une grande cohérence, en plus d'une ambiance maîtrisée et maintenue jusqu'au dénouement.
Cette dernière est naturellement gorgée de spleen, les titres sont évocateurs, l'artwork et les dessins fort réussis que l'on peut visionner dans le livret en attestent également.
De plus, je n'y décèle aucune prétention, ces gens font de la très belle musique avec peu.
À propos du son, il me convient parfaitement, nul besoin de tendre l'oreille en se demandant ce que joue le batteur par exemple.

Impeccable.

Le 24 Avril 2024 par DJINN

Si on prend ce disque pour un album de Grind, je comprends qu'on trouve plus de vertus à des albums plus tardifs de NAPALM DEATH.
Je ne suis pas un vrai fan de Grind. Le premier BRUTAL TRUTH, le second CARCASS, un NASUM, le ULTRA VOMIT avec le gars qui collectionne des canards vivants, le premier... NAPALM DEATH. Après ça fait trop de disques et j'ai pas que ça à faire.

Les faits sont là : après "Harmony Corruption", NAPALM DEATH, je m'en bats les noix. Et puis l'accusation de Mick Harris pour moi elle tombe à plat : la production elle est bien. D'ailleurs, c'est la même que celle du "World Downfall" de TERRORIZER. Et 1 - c'est culte 2 - la moitié du line-up d'"Harmony Corruption" jouait déjà dessus.
P'tet même qu'"Harmony..." est un poil meilleur que "World Downfall". Plus varié dans les tempi, et donc un relief général plus marqué.

Pas un indispensable du Grind, mais un incontournable du Death old school.

Le 24 Avril 2024 par MEGIDDO

Très difficile d'avoir un avis tranché sur cet album.
Tout d'abord l'album en lui-même : c'est du JUDAS PRIEST pur jus cochant toutes les cases du Heavy Metal british dont ils sont les porte-drapeaux depuis 1980 mais surtout 1983 puis leur passage à l'US Festival de 83. De très bonnes choses comme les 3 premiers titres , "Crown Of Horns", du Heavy traditionnel dans "Devil In Disguise", "Gates Of Hell" et "Giants Of Thunder" et du moyen pour le reste ,notamment As "God Is My Witness" et "Sons Of Thunder" et ses relents ringards à la ACCEPT.
J'ai commencé à l'apprécier après 3 à 4 écoutes, une fois repérés les Ups and Downs de l'album. Car il y a des Downs ...
Ensuite le groupe : Rob reste Rob ( pitié, cette barbe affreuse !)... mais il est clairement "augmenté" par la technique, c'est indéniable. Sauf son respect, son âge n'arrange rien. Sa voix est doublée,triplée, quadruplée sur de nombreux titres. La participation de Glenn est plus qu'anecdotique, on le comprend dans les commentaires de Richie, très prudents et respectueux mais néanmoins révélateurs sur la manière dont Tipton amène ses idées dans le processus de création et comment le Faucon les retranscrit.
Le gros point faible reste la production de la batterie : comment peut-on diminuer l'impact de Travis à ce point ? Ses doubles grosses caisses sont parfois à peine audibles. On croirait au minimum syndical de l'ère Holland. La faible participation de Tom Allom explique peut être cela. On sait tous de quoi il est capable : Andy , ce mec doit tout casser !!
Des 3 titres de la version DeLuxe, je ne retiens que "Fight For Your Life" qui semble tout droit sorti des sessions de "Sin After Sin" ou "Stained Class". De bonnes vibrations des 70's. "Vicious Circles" fait penser à une démo inachevée. Quant à "The Lodger", mon Dieu, quelle purge !
Le point fort reste Faulkner, devenu en quelque sorte le dépositaire de l' héritage du combo suite au départ Ô combien raté de KK et aussi, hélas, en raison de la maladie terrible de Tipton. Je ne reviens pas sur les déclarations lamentables et grotesques de Downing qui joue la pleureuse depuis bientôt 10 ans...
C'est désormais Richie qui porte le groupe à bout de bras par ses performances, son jeune âge, et son sens du Riff.

Mais... on est en droit d'en attendre plus de leur part : le contenu est, il est vrai, ultra formaté dans un souci d'être raccord avec ce qu'est devenue leur légende qui tourne à l'auto-parodie, comme beaucoup d'autres légendes des 80's. Toutes ces simagrées sémantiques à travers les média genre "The Metal God", "Screamin' Heavy Metaaaal", les fameux HOOO woOOOwOO Yeah" de Rob repris par public m'ont toujours gonflé pour être honnête. Comme quoi, on peut être dur avec les gens qu'on aime.
Faulkner avait déclaré que nous étions en droit d'attendre un coté plus recherché, plus Prog'. Ce n'est absolument pas le cas. Des arpèges de guitare acoustique ne suffisent pas. En revanche les riffs à la "Painkiller" font maintenant leur apparition de manière systémique, ce qui, à mes oreilles, n'est pas un compliment.
Cet album reste bon mais a le désavantage de succéder à "Firepower" qui fut une surprise très agréable autant qu'inattendue. Il succédait au très moyen "Redeemer Of Souls" et son manque d'inspiration doublé d'une manque cruel de vrai producteur plombait l'album. Donc l'effet de "Firepower" était très positif.
"Invincible Shield" se devait de relever le gant ce qui n'était pas chose facile. Le défi reste néanmoins en partie réalisé.
J'aurai préféré plus d'audace de leur part, à la manière de "Nostradamus" qui est à coup sûr leur meilleur album depuis le retour de Rob. Si, si. Quelle fraicheur et quelle claque ! Un exploit incompris qu'ils ne se risqueront plus de renouveler et c'est bien dommage...
Mais ne boudons pas ce plaisir en ces temps difficiles, JUDAS PRIEST sort encore des productions à la hauteur, bien que formatées.
La question est : qu'il y a t'il derrière ces géants du Metal qui disparaissent les uns après les autres ? des niches, des sous-niches, des productions bandcamp ?
L'avenir nous le dira mais le temps de ces dinosaures majestueux semble peu à peu faire partie du passé. J'aurai au moins eu la chance d'assister à leur période dorée.

Ma note : 3,5 boostés à 4, par respect et reconnaissance.