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CRYPTOPSY - And Then You'll Beg (2000)
Par REMISSA le 5 Juin 2025          Consultée 342 fois

"And Then You’ll Beg" est à CRYPTOPSY ce que "Reload" est à METALLICA. Je m’explique.

Gna-gna-gna "None So Vile" est cultissime, les gens arborent son artwork sur un t-shirt trop porté, trop rarement lavé, alors qu’ils sont infoutus d’en citer deux titres. Paf, Worm se tire, chamboulement, et la metalosphère conchie "Whisper Supremacy". Et re-paf arrive dans la foulée l’album du jour. Vous sentez le fumet de caca entrer dans vos narines ? Certes, l’analogie sous-jacente entre "Load" et "WS" aurait encore mieux fonctionné si ce dernier avait été réellement daubé. Mais vous voyez l’idée générale, non ?

Non ?

OK. Reprenons. "And Then You’ll Beg" est au Hardcore ce que-

"Mais ta gueule avec tes analogies !"

Bon ben ça va pas très fort pour CRYPTOPSY ! C’est bon, vous êtes jouasses ? Moi aussi ça m'enquiquine que voulez-vous ! Pour vous dire, la galette est tellement insipide que personne n’avait remarqué son absence sur NIME, c’est dire ! Et je t’ai vu la susurrer sans la nommer concrètement Positron, petit branquignol que tu es ! Faut tout faire soi-même.

Blague à part, ce second album avec DiSalvo derrière le micro confirme un virage net dans le style de CRYPTO, nettement plus Hardcore que Brutal, et pis encore, moins Tech qu’auparavant. Et qui dit Hardcore dit sa grosse dose de virilité intrinsèque prenant le pas sur l’atmosphère unique et étouffante qu’avait su instiller les Canadiens (qui heureusement, sauront retrouver plus tard). Nous reviendrons sur la performance des autres membres au gré de ce billet, mais il faut enfoncer une fois pour toutes les portes déjà grandes ouvertes : DiSalvo chante comme un pied. Avec un ongle incarné. Non, vraiment, le chant est atroce, impersonnel, débite accessoirement des conneries, et nous gratifie même d’un "Yeah!" sur "Shroud". Sérieusement, c’est pas Coachella ici !

Ouf, ça fait du bien.

En dehors de ce léger détail (qui n’en est pas un, et pèsera lourd dans la douloureuse), Flo Mounier viendra méthodiquement comme au cours des huit, bientôt neuf, albums donner une leçon de matraquage de son kit et porter presque à lui seul l'agressivité de cet album, dont il faut tout de même rendre ses lettres de noblesse à Jon Levasseur pour son travail de soliste, notamment sur l’outro de "We Bleed", totalement époustouflante. Globalement, le cahier des charges est respecté dans ses grandes lignes, sans aucune surprise et gardant l’essence de ce qui rend CRYPTOPSY facile à identifier au blind test : de la syncope en veux-tu en voilà, du tremolo en triades diminuées trop evil, l’oubli du sirop pour la toux quand la pharmacie n’est pas de garde, et le tour est joué.

Et en dehors de ça… Pas grand chose finalement ! Le groupe tombe dans le travers habituel des albums qui veulent noyer le poisson en même temps que ses influences trop nombreuses pour être franches, tentant d’être à la fois au four et au moulin en instaurant une ambiance à la fois inquiétante et violente, mais sans jamais vraiment convaincre. Tout semble timoré au regard de ce dont on sait capable les Canadiens, à l’instar de la basse d’Éric Langlois, claquant bien trop timidement sous les nappes de riffs génériques des gratteux. Prenez par exemple l’intro de "Soar And Envision Sore Vision" : ça sonne exactement comme SPAWN OF POSSESSION, mais en moins bien. Prenez sinon "Back To The Worms", sonnant presque comme "Grave Of The Fathers", mais en déjà entendu, déjà digéré. Same same, but different. Ben voilà, on l’a notre descriptif parfait !

Autre constat plutôt cocasse : là où CRYPTOPSY se distingue habituellement par ce que l’on appellera subtilement de "bons gros pains dans la gueule", sur ce quatrième album, ce seront les titres les plus longs (je pense notamment au pudique "Screams Go Unheard"[*]) qui s’illustreront au détriment des plus succincts. Comme quoi.

Allez, concluons cette chronique comme elle a commencé, sur une analogie mal sentie : Les grognements prégnants de DiSalvo sont à la hauteur de l’héritage de CRYPTOPSY, ce que la jaquette de "And Then You’ll Beg" est à la beauté. Vraiment pas fameux.

Note réelle : Oubliable/5.

Morceaux préférés : "We Bleed", "Shroud", "...And Then It Passes" (faire abstraction du scream, encore et toujours !).

- - -

(*) Par contre, j’espère que vous aimez le didgeridoo, car cette introduction est juste insupportable. On la pardonnera avec ce break au xylophone débilissime. Oh si, c’est rigolo !

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   REMISSA

 
  N/A



- Mike Disalvo (chant)
- Alex Auburn (guitare, backing vocals)
- Jon Levasseur (guitare)
- Éric Langlois (basse)
- Flo Mounier (batterie, backing vocals)


1. ...and Then It Passes
2. We Bleed
3. Voice Of Unreason
4. My Prodigal Sun
5. Shroud
6. Soar And Envision Sore Vision
7. Equivalent Equilibrium
8. Back To The Worms
9. Screams Go Unheard



             



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