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AUGUST BURNS RED - Constellations (2009)
Par REMISSA le 10 Octobre 2024          Consultée 425 fois

Un album de Metalcore dans la Boîte à Demandes de NIME. Il va pleuvoir de la merde, c'est moi qui vous le dis ! Il faut dire que son quémandeur ne s'y est point trompé, car nous sommes bel et bien en présence d'un album pionnier d'un groupe à son prime, à l'époque d'un courant en pleine expansion. Rien que ça.

Il faut dire que la machine AUGUST BURNS RED commence à être bien huilée : avec deux albums à mention plus qu’honorable déjà en poche, les Pennsylvaniens arrivent en pleine confiance, forts d’un line-up solide (et, dois-je le rappeler, toujours inchangé à l’heure où j’écris cette bafouille, quinze ans après !), et d’un sacré degré d’inventivité pour diluer une recette, pourtant convenue. Pour illustrer le degré de confiance du quintet, ce dernier n’a pas choisi les titres les plus racoleurs pour teaser "Constellations", non, c’aurait été trop simple. Sans aucune pression, ce seront les trois premiers titres, dans l’ordre, qui seront servis en guise d’apéritif, à savoir "Thirty And Seven", "Existence" et "Ocean Of Apathy". Pépères. Dit comme ça, je semble sous-entendre qu’il ne s’agit là que des miettes du fond du panier de cet album long de douze titres, mais c’était sans compter sur le fait que ce dernier est une usine à tubes, tout simplement.

En effet, il n’y a rien à jeter dans cette galette, et peu de choses à passer au second plan. ABR a ce savoir, osons dire cette science, de disposer les titres dans un ordre stratégique, sublimant ceux qui atteignent le pinacle de leur savoir-faire. Ainsi, les titres plus passe-partout ne se cantonnent pas à un unique rôle de remplissage pour accoucher d’un album d’une longueur acceptable, mais servent de tremplin pour booster les bangers. Ainsi, nous avons la triplette sus-citée, avec "Ocean Of Apathy" posant des fondations très solides, avant les monuments "White Washed", puis "Marianas Trench", tous deux jouant des coudes pour s’imposer comme titre phare de l’album, tant leurs qualités intrinsèques sont indiscutables. Percutants, justes, agressifs sans outrance, et surtout riffés à souhait : là est le secret d’une grosse dizaine de titres, dont les déclinaisons exploitent le noyau d’un Metalcore classique avec intelligence. On peut dire qu’ils exploitent bien le "core" du "Core".

Et même lorsque l’album bascule (passé la fosse des Mariannes) dans sa seconde moitié, nettement plus adoucie vu la rafale d’hymne qui nous a été jetée précédemment au visage, ABR parvient à trouver une forme d’équilibre dans des titres plus aériens, dont la mélancolie transpire par tous les pores grâce à quelques accords simples et répétés, mais d’une justesse indéniable. Qu’il s’agisse d"Indonesia" (en collaboration discrète avec Tomy Giles Rogers Jr. de BETWEEN THE BURIED AND ME), de "Meridian", ou encore de "Crusades", Luhrs module son scream du plus profond et gras vers un high déchiré au gré des changements de rythme et de saturation, accompagnant avec lucidité les passages en mid-tempo et acoustiques, en allant jusqu’à du chant clair, presque déclamé sur "Meddler", morceau le plus doux de la galette.

Finalement, "Constellations" n’est en rien révolutionnaire ou ne serait-ce même novateur. Je ne vante depuis le début de cette chronique que les mérites normaux de standards que l’on attend d’un album dans son domaine. Et pourtant, en toute pureté, il témoigne d’une habileté dans la composition qui force le respect, jouant des codes du Metalcore pour n’en tirer que la quintessence dans un apparat simple, mais foutrement efficace. La symbiose des membres en est un ciment à n’en point douter, permettant de sceller à jamais dans cette petite cinquantaine de minutes ce qui est à ce jour et à mon sens, la meilleure de leurs productions. Chapeau l’"Escape" Artiste(*).

Note réelle : 4,5/5.

Morceaux préférés : "Marianas Trench", "White Washed", "Rationalist".

- - -

(*)Pas de bol pour la chute, il s’agit du morceau le plus faible de la galette !

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   REMISSA

 
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- Jake Luhrs (chant)
- Jb Brubaker (guitare)
- Brent Rambler (guitare)
- Dustin Davidson (basse, backing vocals)
- Matt Greiner (batterie, piano)


1. Thirty And Seven
2. Existence
3. Ocean Of Apathy
4. White Washed
5. Marianas Trench
6. The Escape Artist
7. Indonesia
8. Paradox
9. Meridian
10. Rationalist
11. Meddler
12. Crusades



             



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