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2005 Thrill Seeker
2011 Leveler
2012 Sleddin' Hill

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2004 Looks Fragile After All
 

- Style : Architects, Periphery, Between The Buried And Me, Fit For A King, We Came As Romans, After The Burial, As I Lay Dying, Seeyouspacecowboy
 

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AUGUST BURNS RED - Leveler (2011)
Par REMISSA le 23 Août 2024          Consultée 306 fois

Quatre albums en six ans, et ABR a déjà "plié le game" dans un paysage Metalcore désormais relativement routinier au début des années 2010. Il faut dire que deux ans plus tôt, "Constellations" avait frappé un très grand coup au sein d'une discographie elle-même plutôt solide. Du coup… jamais trois sans quatre ?

Toutes proportions et objectivité gardées, "Leveler" étant un des albums pionniers m'ayant initié sérieusement au Core, force est de constater que les Pennsylvaniens jouissent d'une créativité débordante et arrivent à juxtaposer aisément nombre de bangers et sacrée longueur pour le style ! La version Deluxe alourdit de surcroît la douloureuse avec pas moins de quatre titres bonus (dont deux seront bien vite expédiés, seule la version acoustique d’"Internal Cannon" et la version au piano de "Boys Of Fall" valant le détour(*)).

La force manifeste d’ABR est de savoir alterner entre des titres francs du collier et des morceaux élaborés bien plus subtils. Point de cahier des charges précis, le quintet avance au feeling, et évolue en terrain connu en nous assénant des titres redoutablement efficaces, qui donnent immédiatement envie de faire des squats les guibolles écartées ou de courir en rond comme un poulet sans tête dans une fosse surpeuplée.

Il plane un gros décalage entre la thématique des sujets abordés si peu que l’on s’intéresse aux lyrics pas franchement philosophiques, et leur traduction musicale. On préfèrera ainsi le passage mélancolique avec la doublette "01/16/2011"//"Boys Of Fall", -vraisemblablement tirée du film de Kenny Chesney du même nom- relatant l’histoire tragique du décès de quatre jeunes espoirs du football américain natifs du même Etat que le quintet dans un accident de voiture, plutôt que les invectives pseudo-inspirantes de pléthores de morceaux comme "Cutting The Ties" ou "Carpe Diem".

Vous me direz qu’après tout, à l’instar de moults groupes de la même trempe, les paroles dans le Metalcore ne sont que secondaires, et que l’énergie déployée est nettement plus importante, et je ne peux que vous donner raison. D’autant plus qu’ABR semble réellement avoir trouvé son rythme de croisière et donne l'impression de réellement s’amuser au cours de leur prestation, entre les breakdowns prévisibles au possible mais indiscutablement percutants, les riffs fédérateurs et les soli bien pensés ("Pangea" pour n'en citer qu'un), tous les ingrédients - de base - sont réunis. L’ensemble est une fois de plus tenu d’une main de maître par Greiner et ses fûts rythmant inlassablement le combo, et les exhortant à se sortir les doigts pour maintenir une cadence impétueuse. Sans le savoir à cette époque, la stabilité du line-up (inchangé à ce jour depuis dix-huit ans) se fait déjà ressentir, avec l’instauration de gimmicks dans les performances des membres, dont la signature vocale de la dualité des chants de Luhrs et Davdison devenant désormais caractéristique au groupe.

En demeure malgré tout une certaine forme de complaisance d’avoir trouvé une formule qui fonctionne, avec un arrière-goût de "mâché-digéré-chié" dans la foulée. Quand bien même l’exécution est sincère et sans réel reproche, le produit reste assez convenu et ne renouvelle objectivement pas une formule, qui ne cherche quoi qu'il en soit pas vraiment à s'émanciper de ses codes à cette époque. Les quelques ponts acoustiques sur "Carpe Diem" ou "Salt & Light" tenteront sans réellement convaincre de changer la donne, et serviront plutôt à appuyer la capacité d’ABR à passer de titres légers (le dernier cité) à des nettement plus incisifs et donc par essence purement Metalcore jusqu’à la moelle ("Leveler", "Poor Millionaire").

Plus lent et se voulant plus introspectif que "Constellations", "Leveler" est une suite logique dans une carrière bien, voire peut-être déjà trop bien ficelée. De là à dire que l’on passe un mauvais moment ou qu’on s’emmerde, peut-être pas : j'arrive encore à ressentir mes écoutes enjouées d’il y a treize ans, dans mon esprit et mes goûts un poil moins exigeants qu’aujourd’hui, je dois bien l’admettre.

Note réelle : 3,5/5 revue à la baisse.

Morceaux préférés : "Pangea" et de loin(**), "Internal Cannon", "Cutting The Ties".

(*) La version MIDI d’"Empire" donne juste envie de boxer des ninjas dans des égouts avec des tortues mutantes portant le nom de peintres de la Renaissance.

(**) Et non pas "Pangaea", orthographiée différemment sur la version du dixième anniversaire de "Leveler" en featuring avec Misha Mansoor (PERIPHERY), encore mieux !

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   REMISSA

 
  N/A



- Jake Luhrs (chant)
- Jb Brubaker (guitare)
- Brent Rambler (guitare)
- Matt Greiner (batterie)
- Dustin Davidson (basse)


1. Empire
2. Internal Cannon
3. Divisions
4. Cutting The Ties
5. Pangea
6. Carpe Diem
7. 40 Nights
8. Salt & Light
9. Poor Millionaire
10. 01/16/2011
11. Boys Of Fall
12. Leveler
13. Internal Cannon - Acoustic (bonus)
14. Pangea - Performed By The Bells (bonus)
15. Boys Of Fall - Performed By Zachery Veilleux (bonu
16. Empire (midi) (bonus)



             



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