Rickey Medlocke est un connard ! Voilà c’est dit ! Un guitariste talentueux un chanteur à la voix travaillée au whisky et pleine d’émotion mais un connard qui ferait passer Picsou pour un philanthrope !! BLACKFOOT fut un groupe génial, mais qui après la trilogie animalière s’est complément perdu dans les errances FM comme ses collègues à la recherche d’un succès qui persistait à le fuir ! Suite à ses choix douteux, le public et les labels l'ont totalement lâché et chacun essaya de survivre !

Medlocke tenta les albums solos et reprit BLACKFOOT sous son unique patronage : classiquement Rock N'Roll. Évidement le succès continua de lui échapper (en même temps vu les albums…) et il prit la sage décision de rejoindre SKYNYRD après le départ (ou renvoi, ça dépend d’Ed King). Il avait fait partie, en tant que batteur, de la première version enregistrée de SKYNYRD ("Skynyrd First And Last") donc ça semblait logique. BLACKFOOT paraissait mort et enterré... même si les autres musiciens (Spires, Hargrett etc.) continuaient de faire perdurer l’héritage. Donc procès et après un petit moment Rickey récupère les droits de son groupe. On pensait donc le groupe mort et on se repassait "Marauder", au hasard, en pensant au bon vieux temps. C’était sans penser à ce bon vieux Rickey qui légalement proprio du groupe… a estimé que BLACKFOOT n’était pas qu’un groupe mais une marque qu’il pouvait revendre ! Comme un putain de sandwich. Notre ami a donc VENDU le nom, logo, droit d’exploitation des chansons à un jeune groupe qui aujourd’hui s’appelle légalement BLACKFOOT !
Bref une fois ça dit place à la musique !

Autant Medlocke faisait, fait encore, outlaw avec une voix bossée au Jack Daniels autant là, à sa place, on a un jeune beaucoup plus lisse dans l’approche. Les solos sont un peu comme ceux de Joe Gooch chez TEN YEARS AFTER ! Bien faits mais hyper shred ! On passe en revue toutes les techniques modernes ; on a même de belles parties de basse que n’aurait pas renié Billy Sheehan ! Instrumentalement dès "Need My Ride" on pense d’ailleurs pas mal à MR. BIG. Impression qui perdure sur les titres suivants ! Rien ne nous étant épargné, sur le morceau éponyme, on a même le clip, cliché à mort, genre cérémonie indienne avec Medlocke, tous tatouages (cherokee et sioux) dehors, en chef de tribu qui passe le relais… et qui vient faire des chœurs, avec Stacey Michelle… sa femme (choriste chez KID ROCK) !

Arrive "Everyman". FM toujours mais ici on penche vers KRAVITZ/Jon BON JOVI ou une idée pop sans réelle identité. Pas mauvais mais tellement hors sujet que c’est embarrassant. On pense que le disque a été changé sans qu’on le sache ! Allez on se recentre et on tente le Hard Sudiste/Hard Rock 80s made in L.A avec "Whiskey Train"... en vain aussi. C’est tellement générique qu’on en a mal pour eux. Pareil pour "Satisfied Man" ou "Call Of A Hero" qui chassent sur les terres de BLACK STONE CHERRY sans réelle conviction. Sur le second ce cher Rickey vient gentiment faire grincer sa slide en plus de chœurs.

Écoutez "Love This Town" et juste après "Double Talkin' Jive" des GUNS… Vous voyez la pompe du riff ?! Sauf que les GUNS, à l’époque, sentaient le souffre… Eux sentent le Dove pour peau douce ! Une reprise pour la route ? C'est "Ohio" de ce cher Neil YOUNG. On s’en serait bien passé. En fait la version serait très bien dans une série genre Dawson Creek ! Et puis le solo bien technique au milieu… Série Tv pour ado encore, on a la power-balade en la présence de "Take Me Home". En plus de la musique toujours aussi générique les paroles sont d’une niaiserie/cliché sans nom ! Une autre constante de l'album d'ailleurs les paroles affligeantes !!
Rien ne nous étant épargné comment ne pas parler du dernier titre... un instrumental latino ! Là on penche plus du côté Ricky MARTIN que de SANTANA ! Sans commentaires. Autant le morceau "Bandelaro" sur "After The Reign" était classe autant là… non ! Ultime précision pour être sûr de son holdup et générer plus de sous-sous dans la po-poche Rickey a co-écrit tous les titres et a produit l’album… en vain !

En résumé cet album est :
1 : une merde sans nom et une usurpation totale d’identité si on le voit sous le nom qu’il porte : BLACKFOOT.
2 : un album à peine correct fait par de très bons musiciens. Honnêtement ils sont tous très bons et sont plus techniques que la vraie formation, mais ils sont vite oubliables aussi. Propres sur eux, dans leur jeu mais aussi terriblement interchangeables avec plein d’autres.