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- Style : Uncut, Black Spiders

CLUTCH - Clutch (1995)
Par ZIONLEEMASTERSEB le 24 Mai 2011          Consultée 5128 fois

L’éponyme album de CLUTCH est le second de leur discographie ainsi que le dernier à paraître sur East West Records, un label appartenant à la multinationale Warner. Il est aussi la première collaboration avec l’ingé son Larry Packer alias Uncle Cracker. A cette date, nous ne le savions pas encore mais CLUTCH, exemple de constance dans son line-up n’a pas profité de cette qualité dans tous les domaines. En effet, avant de fonder sa propre structure Weathermaker en 2008, le groupe du Maryland a usé ses talent dans de nombreuses maisons (Atlantic, Columbia, DRT, Earache ou encore Megaforce). CLUTCH, l’album contrairement à son prédécesseur s’offre au Monde sans l’infamant "Avertissement Parental". Qui ornait jadis les disques contenant un langage explicite, c'est-à-dire de vilaines grossièretés, en deux mots, des "gros mots". Il fût même un temps où ce vilain sticker était devenu, non plus une punition pour l’artiste mais un gage de qualité, une valeur sûre, une preuve d’insoumission comme une autre vis-à-vis de "l’establishment".

Pour en revenir à l’album, il est important de considérer l’écart qu’il y a entre la sortie du disque et aujourd’hui. Seize années se sont écoulées. A l'époque, le grunge régnait en maître. Le jeune public ne s’intéressait qu’à NIRVANA, PEARL JAM ou ALICE IN CHAINS. En toute franchise, je crois qu’à l’époque, le mot "stoner" m’était totalement inconnu. Et en toute logique, l’univers particulier de CLUTCH ne devait pas être facile à promouvoir dans les médias. Aujourd’hui encore, et malgré l’addition de ce nouveau mot à mon vocabulaire, il m’est autant difficile qu’aux maisons de disques de rattacher le groupe à une scène spécifique. L’éponyme se révèle bourré de qualité. Le groupe rode sa signature musicale, les éléments "clutchiens" se mettent en place. La voix ronde de Fallon n’est pas encore à maturité mais la section rythmique est déjà bien en place. Les titres de l’album fonctionnent à merveille et pour la plupart d’entre eux, ont encore aujourd’hui une place de choix dans les concerts du groupe. Que ce soit les "Big News I et II", "Rock’n Roll Outlaw", "Texas Book Of The Dead" ou "Escape From The Prison Planet".

"Big News I" et "Big News II" ouvrent le bal. Le groupe offre une démonstration de hard-rock qui fait mouche. Le chant de Fallon et la batterie de Jean-Paul Gaster se partagent la vedette. Nul besoin de préciser que le batteur est un inconditionnel de John Boham. Avec "Escape From The Prison Planet", Fallon brille par ses talents d’orateur à la manière d’un Tom Waits. Ce titre s’adjoint les services d’un certain Richard Morel aux claviers. Un avant-goût de leurs futures velléités à embaucher un organiste, puisque nous retrouverons sa participation sur "I Have The Body Of John Wilkes Booth", "7 Jam" et "Tim Sult vs. The Greys". Comme sur l’ensemble de l’album, le quatuor apporte une touche psychédélique à leurs compositions, les exemples les plus marquants étant "Tim Sult vs. The Greys" (résultant d’un jam) et "Spacegrass", que le groupe reprendra dans sa version live pour clore son album "Pure Rock Fury". Déjà, les sujets abordés sortent de l’ordinaire et prouvent l’intérêt des musiciens pour la littérature et l’Histoire. En témoigne "I Have The Body Of John Wilkes Booth", acteur sympathisant des confédérés qui assassina le Président Abraham Lincoln. "Animal Farm" qui fait référence à la nouvelle de George Orwell alors que "The House That Peterbilt" s’intéresse à la fameuse société industrielle du même nom, fabricante des imposants camions américains. Déjà, CLUTCH n’était pas un groupe comme les autres.

Il est à souhaiter pour l’avenir un petit dépoussiérage des bandes. Le son de "CLUTCH" ayant malheureusement un peu vieilli. Un "remastering" ne serait pas du luxe. Parfois les productions "vintage" ont du charme, ce n’est pas encore le cas de cet album dont la production datée à le "cul entre deux chaises". Loin d’être une note honteuse, il est certain que le disque aurait été un poil mieux noté si la chronique avait été rédigée à l’époque de sa sortie.

Note : 3/5.

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   ZIONLEEMASTERSEB

 
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- Tim Sult (guitare)
- Neil Fallon (chant)
- Jean-paul Gaster (batterie)
- Dan Maines (basse)


1. Big News I
2. Big News Ii
3. Rock N' Roll Outlaw
4. Texan Book Of The Dead
5. Escape From The Prison Planet
6. Spacegrass
7. I Have The Body Of John Wilkes Booth
8. Tight Like That
9. Animal Farm
10. Droid
11. The House That Peterbilt
12. 7 Jam
13. Tim Sult Vs. The Greys



             



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