Après avoir siroté négligemment une cannette de Cola bien périmée, nous voila en face de la deuxième livraison des natifs de Birmingham. La bonne nouvelle, c’est que les gratteux ont enfin décidé de se lâcher… Vous me direz quand on s’appelle Glen Tipton et qu’on est appelé à devenir un des plus grands six cordistes de la planète Métal, il faut bien se lancer, et KK sans jamais atteindre le niveau d’excellence de son camarade, saura néanmoins lui emboiter le pas pour des joutes qui vont commencer à entrer dans la légende.

Un petit mot sur une des plus belles pochettes de l’histoire de la musique, on devine le pôvre Lucifer en proie aux foudres de notre seigneur et prêt de voir ses petites ailes rôtir. Vous me direz aucun rapport avec la choucroute puisque nos prêtres de Judas n’ont d’ésotérique que le nom. Certes, je vous rétorquerai que tout de même, tout le monde n’a pas écrit le classique intemporel qu’est "Victim Of Changes" ! Et vous voila bien embêtés tiens ! Là encore, il ne s’agit pas encore de l’essentielle version Live de ce morceau immortel, et il est vrai que l’écoute de cette version studio laisse sur sa faim comparée à celle contenue dans "Unleashed In The East" quelques années plus tard. Pour "The Ripper" c’est la même ritournelle, on regrette une puissance, une agressivité… Ouais, ouais c’est pareil pour "Tyrant" !

En revanche, ce manque de relief ne s’applique pas du tout à l’autre morceau de bravoure de l’opus, j’ai nommé le supra classique "Dreamer Deceiver", au ton infiniment plus atmosphérique, une très belle réussite.
Nous conclurons ce deuxième opus par une remarque sur le chant de Rob sur le dernier morceau "Island of domination", révélateur de sa prise de confiance, le metalgod y positionne sa voix de mieux en mieux... Ce n’est pas encore le méga pied, le son ne transperce pas encore les tympans mais gageons que le groupe est en train de se construire un son, une approche originale de sa musique.