"High n’Dry" rappelait trop AC/DC ? Qu’à cela ne tienne, l’album suivant, "Pyromania", se dégage de cette influence trop marquée grâce à une production encore plus étoffée, l’ajout de chœurs, un son de batterie moins primaire et divers arrangements (parfois un peu trop) léchés. Sans oublier un côté mélodique plus affirmé. En fait, "Pyromania" constitue un juste milieu entre la période brute et énergique de DEF LEPPARD (les 2 premiers albums) et l’ère plus sophistiquée et carrément tournée vers les radios qui suivra. Mais en 1983, ça bastonne encore assez fort, avec des titres gorgés de riffs puissants comme "Rock Rock ‘Til You Drop", "Stagefright", "Die Hard The Hunter" sans oublier les méga-hits "Photograph" et "Rock Of Ages". On se régale également avec des power-ballades encore suffisamment nerveuses "Foolin’", "Too Late For Love", "Comin’ Under Fire". Bref, 10 titres, 10 bombes !
Le succès sera largement au rendez-vous, particulièrement aux USA. Mais c’est aussi la fin de l’insouciance pour ce groupe encore jeune, qui ne sera dès lors pas épargné par le mauvais sort (accident du batteur Rick Allen, mort de Steve Clark…) puis s’enlisera de plus en plus dans des disques indigestes voire insipides…