Fumant tranquillement sa clope, l’homme regarde les gens dehors, ils paniquent, hurlent, pleurent, fuient. Lui il est là, attendant patiemment la fin qu’amènera probablement cet astre menaçant apparu dans le ciel, il n’a plus que ça à faire de toute façon… La pochette de "The Star" m’a tout de suite interpellé, et je remercie ma petite digueuse Lylitt (big up à toi) pour me l’avoir mise sous mes yeux. Et si je trouve l’illustration fascinante, que dire sur la musique en elle même ?

Le Black Progressif de WORMWOOD est immédiatement charmeur, il n’est ici point question de se montrer obscur et complexe, au contraire, les 45 minutes de "The Star" sont limpides et incroyablement facile d’accès. On est sur un Black Metal qui recherche la beauté dans sa noirceur et qui en ressort avec un diamant finement ciselé. Par exemple, du tabassage en règle débutant "Suffer Existence" surgit un chœur magnifique, un solo de violon et un joli lead de guitare et quand le tabassage reprend, on ne peut que trouver ça magique et juste beau. Les mots me manquent pour exprimer le tourbillon d’émotions que cela me procure. Et tout l’album est ainsi, constellé d’instant tous plus magiques les uns que les autres, allant des choeurs féminins concluant le break PINK FLOYD-ien de "Stjärnfall" aux leads stellaires de "Liminal" en passant par la douceur finale de "Ro".

On peut effectivement mettre en parallèle la musique de WORMWOOD avec celle de DØDHEIMSGARD tant les deux formations prennent un terreau Black Metal pour s’en détacher totalement dans une liberté musicale jouissive. Les deux on su se montrer fascinants et riches dans un genre qui semble pourtant avoir tout dit. Au final, "The Star" est une des belles surprises de l’année, du genre à mettre une claque en slow motion histoire de bien prendre son temps sur la joue. Une claque qui va laisser des marques à quiconque posera ses oreilles sur le skeud.