J'aime bien SLAYER.

J'aime pas le Doom.

2/5.

Au travers de cette analyse digne d'un ancien chroniqueur au pseudonyme vernaculaire d’anatidé (*), se tapit bien évidemment beaucoup plus de nuances concernant cet album ô combien curieux sur le papier.

SLAYER c'est la hargne, la vitesse, l'intention primaire, et la violence à une époque où elle n'avait pas encore été désossée et banalisée par une ribambelle de furieux et de styles, certains ne ciblant que ces objectifs, la musicalité passant au second plan. Alors pourquoi prendre le risque de Doomiser, voire Stoneriser tout cela, quitte à s'attirer les foudres de fanatiques prêts à vendre l’intégrité physique de leur génitrice pour défendre bec et ongles leur culte voué à Tom et Kerry ?

Car contrairement au pitch, le résultat est saisissant. Tous les titres sont reconnaissables, presque immédiatement, et l'on prend plaisir à se perdre dans les méandres dans lesquels s'enlise ce pseudo-supergroupe peuplé de pointures du genre, grâce aux voix féminines entêtantes et à un vrai son pachydermique et écrasant. Parmi les cinq titres, ce sont les moins connus qui tirent d'autant plus leur épingle du jeu ("Blood Red" et "The Antichrist"), où chaque syllabe, lancinamment proférée, prend tout son sens et vient asseoir la thématique sombre des paroles originelles.

Et pour avoir mon quota d'analyse musicale qui ennuie tout le monde, le solo dudit "Antichrist" est absolument divin, l'orchestration et le "feeling", aussi subjectif soit-il, va même jusqu'à rappeler "Comfortably Numb" de PINK FLOYD. (*) insérez vos contre-arguments ici (*).

Sans chercher à vous convaincre davantage, car la note moyenne de cet album à la fois aventureux et atypique atterrira fatalement à un punitif 2, au mieux 3 sur 5 entre ses adorateurs (Kol, homme de goût et de poésie, et moi-même), et ses détracteurs -peut-être par principe en souhaitant défendre l'oeuvre immaculée du sacro-saint SLAYER-, je vous invite à vous faire votre propre opinion.

Prenez le temps. Faites-les bien chier, j'aime quand vous les faites chier (sic).

Et pourtant j'aime pas le Doom.

Mais j'aime bien SLAYER.

4/5.

Morceau préféré : "The Antichrist".

N.B. : L’album dématérialisé coûte la bagatelle de six euros et soixante-six centimes, of course !

(*) Je déconne évidemment, moi aussi les chroniques de Canard WC me faisaient -et me font toujours- pisser dessus de rire.