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MELODEATH POWER NIPPON  |  STUDIO

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2024 2 Ryujin
 

- Style : Children Of Bodom
- Membre : Trivium

RYUJIN - Ryujin (2024)
Par KOL le 6 Mai 2024          Consultée 412 fois

L’alliage de matières antinomiques est souvent synonyme d’explosion en vol. L’art de les manier n’est pas l’apanage de tous et seuls certains élus y parviennent, trouvant alors une certaine forme d’accomplissement dans leur art. Prenez les cuisiniers par exemple : rares sont ceux qui conçoivent un plat gastronomique en mariant le céleri et la guimauve. Ce n’est donc pas un mince exploit que cet album éponyme de RUYJIN, qui brasse à tout va, entre un Metal moderne à la AVATAR des grands jours puisant ses racines dans le Melodeath, du Thrash, des touches Folk ("Raijin & Fujin" possède un petit côté ALESTORM, dans le bon sens du terme) tantôt traditionnelles, tantôt japonisantes (vous aurez bien entendu deviné, sagaces lecteurs, au nom et à cet artwork rutilant, que nos comparses sont issus du pays du soleil levant), de l’extrême sans modération, ainsi que des touches épiques de Power…

Wait…

Du Power ? Je déteste le Power, j’en ai fait mon emblème, porté en étendard sur près de deux cent chroniques à présent. Serais-je sur le point de me parjurer (une fois de plus) par écrit, ou RUYJIN constitue-t-il l’exception qui confirme la règle ? Pour me faire bouffer du Power, il faut franchement y aller, mais en l’occurrence, je trouve ces notes parfaitement amenées et intégrées à l’ensemble (les dernières mesures du chorus de "Kunnecup" me rappelant fortement le "Demons Are Girl’s Best Friend" de POWERWOLF). Manager et producteur des Nippons, Matt Heafy (TRIVIUM) arriverait à me faire avaler n’importe quoi. On retrouve d’ailleurs sa voix claire et son toucher de manche sur quatre titres de la galette, pas les moins intéressants, d’ailleurs.

Mais les frères Shinomoto n’ont en fait besoin de personne pour nous coller des mandales dans la tronche avant de vous faire lever les bras en l’air lorsque le refrain de la croisière s’amuse (ou plus probablement d’un manga animé un brin rétro) déboule sans crier gare. Comme chez TRIVIUM, on passe de l’agression la plus violente à des chorus à la fois sensibles et entraînants, parfois à la limite du bon goût, mais tombant toujours du bon côté de la ligne. Né des cendres de GYZE, RYUJIN nous pond un disque complet (salade-tomate-oignons), hautement addictif et particulièrement bien pensé, travaillé et enregistré, le rendu faisant preuve d’une foultitude de détails et d’arrangements au(x) poil(s).

Et puis, cerise sur la forêt noire, les zikos sont excellents ! Du chant, hurlé ou clair, de Ryoji (qui rappelle d’ailleurs parfois Johannes Eckerström) aux guitares faisant feu de tout bois (un très haut niveau de lead, constant sur tout l’opus mérite d’être souligné), à la rythmique lisible mais variée, chaque instrument évolue à une altitude élevée, que peu de formations occidentales parviennent à atteindre. En parlant des soli, on sent clairement l’influence de Marty Friedman (ex-MEGADETH), véritable idole au Japon où il est désormais installé, tant certains passages sont empreints de son style si caractéristique (flagrant sur "Raijin & Fujin", limite en mode hommage).

On passera rapidement sur le sobriquet de "Samuraï Metal" dont est parfois affublé le combo, ridicule et desservant plutôt la crédibilité de la musique de RUYJIN, qui vaut bien mieux que cela. Les fans de TRIVIUM ou de COB devraient notamment se délecter sur cette petite heure de haute volée.

Note réelle : un vrai 4,5/5, que j’arrondirais à la hausse, malgré une fin s’avérant un chouïa moins enivrante que les excellentes premières pistes, le conclusif "Saigo No Hoshi" mis à part. Je ne peux donc que rejoindre John dans son choix de porter en sélection l’une des meilleures sorties de ce début d’année, pour peu que l’on sache faire preuve d’un minimum d’ouverture d’esprit et savoir retrouver l’espace d’un instant une âme pure et innocente.

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   JOHN DUFF

 
   FENRYL
   KOL

 
   (3 chroniques)



- Aruta Watanabe (basse, chant)
- Shuji Shinomoto (batterie, chant)
- Ryoji Shinomoto (guitare, chant, shamisen, erhu, flute, orchestration)
- Guest :
- Matthew Kiichi Heafy (chant titres 4, 5, 11, 12 + production)


1. Hajimari
2. Gekokujo
3. Dragon, Fly Free
4. Raijin & Fujin
5. The Rainbow Song
6. Kunnecup
7. Scream Of The Dragon
8. Gekirin
9. Saigo No Hoshi
10. Ryujin
11. Guren No Yumiya (linked Horizon Cover)



             



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