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Les Oubliés du Mélodeath partie 1/3
Par STORM le 5 Mai 2025 Consulté 592 fois

Nous aurions tort de ne pas nous souvenir. De ne pas nous souvenir de cette jeunesse passionnée qui a fait feu de tout bois pour laisser libre cours à leurs inspirations techniques et passionnées et, des quatre coins du grand Nord, s’est enivrée et nourrie des agapes de la mélodicité. En produisant des leads à vous friser les neurones, des solos à vous gorger d’énergie et d’agressivité, le tout sous le haut-patronage de vociférations et de rythmes entraînants, une myriade de groupes ont sorti des albums graciles, gracieux et généreux en émotions avant que le nouveau millénaire écrive sa nouvelle page. Une jeunesse pourtant bien mature car si l’on regarde dans le détail certains membres de ces groupes, la juvénilité est de mise mais le génie également. Voilà donc de quoi rendre honneur à tous ces albums si chers à nos cœurs et qui, entre deux sorties des mastodontes DARK TRANQUILLITY, IN FLAMES ou bien encore AT THE GATES, ont pourtant fait trembler les murs d’un nombre incalculable de chambres d’ado et contenu des headbangings infernaux laissant en paix toutes nos mamans (qui a dit que les ados ne faisaient pas les poussières). Je vous propose donc une première sept-liste (elles seront au nombre de trois) pour vous faire (re)découvrir une vingtaine d’albums à se décrocher la mâchoire et pour se muscler le cou. Ces Sept-listes sont dédiées à Samuel, mon meilleur pote, à qui je dois cet amour du Mélodeath. Du haut de nos quinze ans, c’est lui et lui seul qui m’a fait découvrir la sacro-sainte mélodie malgré ma réserve du Blackeux en devenir que j’étais. Merci à toi, je t’aime mon ami !


SINS OF OMISSION
The Creation
1 - SINS OF OMISSION :

Je me souviens très bien, avec l’ami Sam (Docteur ès Mélodeath), de cette galette incroyable des Suédois de SINS OF OMISSION qu’il m’avait fait découvrir et que nous prenions un plaisir fou à écouter chaque titre entre 2-3 tafs de roulées de tabac dans sa mansarde chez ses parents. Nous n’avions plus peur de pousser le volume, c’était bien trop bon. Diantre ! Quelle gouache formidable contient cet album avec ses titres intouchables et impeccables de beauté. Écoutez donc "Eager For The Fray", "Burn The Night", ou bien encore (dur dur de choisir !) "The Experiment"… ils rhabillent même les plus grands pontes.


SACRILEGE
The Fifth Season
2 - SACRILEGE :

SACRILEGE n’aura pas non plus fait de vieux os. Deux petits albums et puis s’en sont allés les Suédois… Un des deux va pourtant prendre un peu plus le dessus avec des titres plus véloces et volontiers trashy, dont le très beau "Feed The Cold" ou l’instrumentale éponyme. La paire de guitaristes, clairement inspirée sur cet album, restera malheureusement anonyme par la suite. Parfois, le talent n’est qu’une affaire de fulgurance ou s’épuise au point de ne plus pouvoir se renouveler. La page est tournée mais, si l’album est resté confidentiel, il est largement cité comme un des grands oubliés de l’histoire du Mélodeath à la sauce Göteborg.


WITHERED BEAUTY
Withered Beauty
3 - WITHERED BEAUTY : "Withered Beauty"

Alors celui-là, je vous conseille de ne pas l’écarter. WITHERED BEAUTY n’a tiré qu’un seul coup de canon mais a touché sa cible. Bijou du Mélodeath quasi impossible à trouver légalement aujourd’hui, "Withered Beauty" est somptueux de bout en bout. Beaucoup plus brutal que ses autres pairs générationnels, les amateurs de DISSECTION, UNANIMATED, ou bien encore d’HYPOCRISY ne sauront où se mettre quand ils écouteront cette pépite. Les titres ne sont pas évidemment que du Death Metal pur jus, mais se parent d’incroyables éclats mélodiques. Surtout, Messieurs dames, n'oubliez pas votre boîte de mouchoirs à l’écoute de la très belle instrumentale "Through Silent Skies" et du magnifique titre concluant cette galette "He Who Comes With The Dawn". Si la splendeur avait un nom… WITHERED BEAUTY en détiendrait un de ces cristaux.


WITHOUT GRIEF
Deflower
4 - WITHOUT GRIEF : "Deflower"

Découvert sur le tard pour ma part, "Deflower" est pourtant un album qui jouit d’un très grand professionnalisme. Carré, propre, l’album se veut très mélodique tout en restant assez catchy. Les titres s’enchaînent sans jamais nous ennuyer. Pas tant que cela variées, les compositions de "Deflower" comportent pourtant des riffs superbes, comme sur le titre éponyme ou également au sein de "Suicidal Stroke". Un bel oublié et à réhabiliter, vous passerez un très bon moment en compagnie des Suédois.


GATES OF ISHTAR
A Bloodred Path
5 - GATES OF ISHTAR : "A Bloodred Path" (1996)

Mon premier disque de Mélodeath acheté, mais aussi la seule découverte – très sûrement – que j’ai pu faire à l’ami Sam, du moins je me rassure en disant cela. En tous cas, un album de jeunesse incroyable pour cette bande d’amis qui a perdu l’un des leurs il y a déjà quelques années. Mélodieux, bourré de bonnes idées, "A Bloodred Path" est un disque aisé d’écoute qui contente les neurones. Si la production souffre du peu de moyens alloués par la maison de disque de l’époque, elle ne gâche pas pour autant l’inspiration de cette bande de jeunes bien sous tous rapports. Deux albums suivront et gagneront en efficacité mais perdront un peu de cet éclat singulier et originel que ce premier méfait contient avec ses maladresses et ses quelques approximations.


EBONY TEARS
Tortura Insomniae
6 - EBONY TEARS : "Tortura Insomniae" (1997)

Un peu ovni avec sa production lourde et son violon mélancolique, les Suédois d’EBONY TEARS ont pourtant décliné leur meilleur album avec brillance au sein de l’écurie bien connue en dénicheur de talents de ces années-là, Black Sun Records. Tourmenté et parfois aux relents un peu Goth, "Tortura Insomniae" reste un album attachant, très travaillé et comprenant de grosses poignées de riffs tueurs.


ABLAZE MY SORROW
If Emotions Still Burn
7 - ABLAZE MY SORROW : "If Emotions Still Burn" (1996)

Le dernier album de cette sept-liste, mais sans doute pas le plus inconnu de tous. Avec une tendance plus Heavy et trashy, ABLAZE MY SORROW est le premier coup d’essai prometteur des Suédois. La production, encore un poil trop étouffée, l’album comprend pourtant quelques très bons titres qui vont être aussi l’esquisse de ceux des futurs albums. Album de jeunesse, "If Emotions Still Burn" n’est clairement pas le meilleur album de cette sept-liste mais sa pochette équivoque, son agressivité mordante ne vous feront pas oublier de découvrir le groupe, notamment son très bel album de 2002 "Anger, Hate And Fury".

Ceci n’est donc qu’une première partie. Puisse-t-elle vous faire découvrir quelques oubliés de l’âge d’or du Mélodeath. À très bientôt. Bien à vous, Storm.



             



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