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HELLOWEEN @ Zénith de Paris
Par JEFF KANJI le 22 Octobre 2025
Publié le 28 Octobre 2025 Consulté 362 fois

Retrouver le Zénith sept ans après avoir assisté aux concerts homériques "Pumpkins United" est un petit événement en soi. Même si les tarifs pratiqués par Gérard Drouot Productions sont pour le moins prohibitifs, les prix en fosse atteignant maintenant le prix qu'on payait naguère pour les gradins (et je ne parle pas du merch où aucun tee-shirt ne descend sous les quarante euros). HELLOWEEN a depuis repris son business as usual, avec deux disques neufs sous le bras.

Mais cela veut dire aussi que je devrai souffrir BEAST IN BLACK. C'était une bonne manière de se confronter à la popularité réelle du combo et elle est grandissante à en juger par certains looks en fosse et l'ambiance dans le public pendant le set des Finlandais et de leur chanteur grec sur lequel l'attention semble vissée... Si le groupe est implacable de propreté, l'omniprésence des samples tourne à la véritable blague, les nombreuses pistes de voix remplaçant souvent celles du géant Yannis Papadopoulos... à tel point que ça en devient un karaoké, le comble étant que le micro du vocaliste est bien faible en comparaison des samples. Ces derniers prennent tellement de place qu'on ne remarque même pas l'absence de Kasperi Heikkinen qui a lâché ses comparses. Faisant difficilement illusion quand il passe derrière le micro, Anton Kabanen et son compère bassiste miment, pensant berner son auditoire. Et puis mon Dieu ces compos. C'est toujours la même recette en boucle. Des synthés 80/Eurodance, un rythme qui martèle les temps, des couplets qui permettent de profiter des capacités d'interprète de Yannis, un refrain entêtant fait pour vous faire sauter en l'air (quand bien même on l'oublie aussi vite qu'il est venu), des cadences d'accords qui se répètent sacrément, le tout terminé systématiquement par un cri de dauphin du chanteur. J'en suis écoeuré.



HELLOWEEN va prendre le contrepied total. La promotion de "Giants & Monsters" coïncidant avant les quarante ans du groupe, il met les petits plats dans les grands. Les sept nous ont concocté une setlist inédite avec des surprises, des tubes et des titres du dernier album, et devinez quoi.. C'est justement ce qu'on va avoir ! Démarrer le concert par "March of Time" déjà, ça vous pose un contexte. On se demande parfois si ce n'est pas le plus grand morceau de Power Metal jamais écrit... Le duo Michi/Andi marche d'enfer, et le public répond d'un seul homme sur les refrains à grands renforts de "marches...". Et déjà le groupe enchaîne avec la mise en scène grandiose mais épurée en fin de compte dont il fait preuve. doté d'une large plateforme décorée de vidéo, prolongée par de petits panneaux à cour et jardin, et surplombée par un mur d'écrans, complétée par un proscenium qui permet aux protagonistes de s'approcher au plus près des premiers rangs, la scène est moderne mais chaleureuse.


Déjà le Gardien des 7 Clés domine et de sa voix profonde nous fait passer d'un acte à l'autre dans ce concert, amenant la dose de dramaturgie nécessaire. Et là... Il y avait un titre de l'ère Deris sur lequel je rêvais d'entendre Michael Kiske, c'était bien "The King for A 1000 Years". Là encore le duo reste à l'oeuvre sur scène et les changements sont particulièrement organiques, et à en juger par les vidéos que j'avais pu glaner (Paris n'est que la quatrième date de la tournée), vont en s'améliorant. Le divin chauve semble plus en voix que son camarade qui compense par son incroyable contact public toujours d'un apparent naturel désarmant. Ce premier acte se terminera par "Future World" qui ne s'éternisera pas devant la bronca d'un public parisien qui ne demande qu'à participer. Et ça fait du bien. Fort heureusement, "I Want Out" subira le même traitement et ça nous fera des vacances. C'est tellement la fête que Kai Hansen en oublie presque qu'il était censé chanter le deuxième couplet de "Future World".


La deuxième partie voit chaque vocaliste briller sur une pièce soit inédite (un magistral "Twilight of the Gods" sur lequel Michi brille de mille feux, mais aussi son auteur Kai Hansen, dont les mélodies sorties de sa guitare V rouge et les runs rapides des pré-refrains font plaisir à entendre. Le son des guitares, contrairement à 2018 sera un petit peu plus aléatoire ce soir, l'ingé-son peinant visiblement à faire le suivi. Il faut dire que Sascha, Weiki et Kai tirent dans tous les sens, et c'est un véritable feu d'artifice d'avoir une association pareille sur scène. Cela fait aussi beaucoup de bien d'avoir ce déterrage de "We Burn" qui mettait le feu à "The Time of the Oath" qui semblait délaissé au-delà de l'indéboulonnable "Power".
Puis vient non pas le medley, là aussi les Allemands ont opté pour un changement, et Kai Hansen passe derrière le micro pour un "Ride the Sky" qui défouraille sec ! Peu importe que le frontman de GAMMA RAY soit en difficulté vocale, il arrive toujours à donner le change sur ce classique de "Walls of Jericho". Ce sera beaucoup plus délicat pour lui sur "Heavy Metal (Is the Law)" qu'il va bien massacrer.
Les titres du nouvel album s'insèrent très bien, "Into the Sun" regagnant un peu grâce à mes yeux avec ce duo Andi/Michi qui fonctionne de nouveau très bien même s'il sonne comme une espèce de "If I Could Fly" un peu forcé. "This Is Tokyo" met le feu bien sûr, en mid-tempo catchy typique de Deris. Mais on ne va pas se mentir, c'est "Universe" qui remporte tous les suffrages avec sa mise en scène spatiale du plus bel effet, et tant pis si Michi ne chante pas exactement les paroles renvoyées sur l'écran. Sascha bien sûr, mais Michi et Kai brillent sur ce titre dont le pont central et les soli sont particulièrement savoureux, un des meilleurs moments du concert avec le "Halloween" qui va suivre. La respiration acoustique est surtout l'occasion pour Michi et Andi d'afficher leur bromance et de s'autoriser un petit moment plus intime (même si tellement occupés à rigoler ensemble, la technicienne venue apporter un médiator prend un vent monumental avant de renoncer et de laisser les artistes se débrouiller). Si "In A Middle Of A Heartbeat" paraît un peu fragile, "A Tale That Wasn't Right" est présenté dans une très belle version hybride pendant laquelle le groupe rejoint les deux chanteurs, et que Weiki par un habile jeu de contre qui avait plongé la scène dans le noir, n'apparaisse pour son solo. Avec "Halloween" on touche au moment d'extase avec deux chanteurs désormais déchaînés.


Inutile de dire que je ne supporte toujours pas les solos de batterie de Dani Löble, mais juste un petit mot pour dire que "A Little Is A Little Too Much" tombe sans doute assez mal à ce stade du set, surtout après le "Eagle Fly Free" qui inaugure le rappel. Cette petite perle fraîche extraite de "Giants & Monsters" aurait atteint son plein potentiel plus tôt, après un "Hey Lord!" par exemple. Puisqu'après c'est déjà la fin : "Dr Stein" avec le final de "Keeper Of The Seven Keys" en mode petit medley.

Avec ce qu'il faut de professionnalisme, de sens du détail, d'esprit Rock N'Roll (surtout incarné par Kai Hansen en fait, clairement le plus à l'arrache des sept membres) et de souci de soigner ses fans, HELLOWEEN nous a encore invité à une grande fête, et si je ne me suis pas assez attardé dessus, le travail de lumière et de vidéo était somptueux, combinant animation 3D, éclairage traditionnelle et utilisation de lasers. Le périple aller-retour à Paris magne un peu plus qu'en 2008, mais honnêtement, j'en redemande !


Setlist HELLOWEEN : March Of Time - The King for a 1000 Years - Future World - This is Tokyo - We Burn - Twilight of the Gods - Ride the Sky - Into the Sun - Hey Lord! - Universe (Gravity for Hearts) - Hell Was Made in Heaven - solo batterie - I Want Out - In the Middle of a Heartbeat - A Tale that wasn't Right - Power - Heavy Metal (is the Law) - Halloween. Rappel : Invitation - Eagle Fly Free - A Little is a Little too Much - Dr Stein/Keeper of the Seven Keys


Le 01/11/2025 par LINKY439

Ah bah j'y étais aussi ! Je rejoins l'avis de Jeff sur BEAST IN BLACK, auquel je n'accrochais pas déjé avant ce concert mais qui ne m'a pas fait forte impression (mémes remarques sur les synthés, le chanteur qui ne fait que gueuler "sans raison", etc.)... surtout vu la machine de guerre qui est passée aprés.

Car HELLOWEEN a frappé fort ce soir-lé. C'était la premiére fois que je les voyais, et j'ai déjé héte de les revoir ! Avec cette super setlist qui a fait le choix de sacrifier quelques classiques pour des titres un peu moins connus (Raah, ce "The King For A 1000 Years", quel pied !) et cette mise en scéne vraiment réussie, le groupe ne s'est pas moqué du monde.
Et au-delé de la musique, les gars ont la patate, ils sont contents d'étre lé sur scéne, surtout le duo Deris/Kiske (enfin, André/Michel plutét) qui sont souvent en train de déconner pendant que l'autre chante.

Allez, s'il faut réler sur deux points : comme Jeff j'ai trouvé le positionnement de "A Little Is A Little Too Much" un peu étrange. Mais surtout j'ai trouvé le son pas terrible, assez faible et mixé étrangement, avec une batterie trés (trop é) en avant et le reste assez faible (j'entendais presque plus les gens chanter autour de moi que Deris et compagnie), son qui était encore plus mauvais pour BEAST IN BLACK dont les guitares étaient noyées par les synthés.
Mais é part éa, HELLOWEEN a été trés grand. Vivement la prochaine !


Le 01/11/2025 par XAV

C'était effectivement un super concert. BEAST IN BLACK, je pensais que ce serait pas bon, c'était largement pire, sans commentaires. C'est tout ce que je déteste dans le Power Metal actuel.
Mais HELLOWEEN était grandiose, moins bien qu'en 2017 mais mieux qu'en 2022. Les guitares étaient parfois dures é entendre, j'ai trouvé que éa géchait un peu "King for A 1000 Years" que j'ai pas trop apprécié, sinon je suis d'accord avec Jeff sur toute la ligne, y compris l'agencement de la setlist, améliorable mais bien quand méme. En matiére de reformation, HELLOWEEN est vraiment exemplaire, é proposer des concerts longs, é jouer leurs classiques tout en ressortant des morceaux oubliés ("We Burn", "In the Middle of a Heartbeat", "Hell Was Made in Heaven"... Les fois précédentes c'était "Perfect Gentleman", "Why", "Sole Survivor"...). Pourvu que éa dure, je ne sais pas si on réalise qu'on a une chance exceptionnelle de pouvoir assister é ce genre de shows !
Une trés bonne soirée, qui m'a permis en plus par l'intermédiaire d'un ami de croiser notre chroniqueur de Nightfall au bar avant le concert. Content que le concert t'ait plu aussi.


Le 01/11/2025 par EDDIE

Moi qui adore HELLOWEEN depuis un peu plus d'une quinzaine d'années, je n'avais jamais eu le privilége de voir un de leurs concerts. C'est désormais chose faite, et je suis content que ma premiére fois se fasse avec la mouture actuelle du groupe.

Un de mes meilleurs concerts de 2025 malgré le son assez brouillon (quel dommage d'entendre si peu les guitares avec de tels fleuronsé!) j'ai hurlé jusqu'é plus soif les classiques du groupe que j'adore.

Je regrette un peu l'absence de titres de "Master of the Rings" que j'adore ("Sole Survivor", "Where the Rain Grows", ou "Perfect Gentleman" n'auraient pas été de tropé!) mais globalement, je m'estime chanceux d'avoir eu une telle setlist pour mon premier concert d'HELLOWEEN. "Halloween" était le point culminant du concert avec la présentation du morceau par le Keeper, les superbes images de l'écran et les échanges vocaux Deris/Kiske.

Un pur bonheuré!



             



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