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THRASH METAL  |  LIVE

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METALLICA - Live At Grimey's (2010)
Par CANARD WC le 5 Mars 2011          Consultée 12365 fois

Quoi ? Un nouvel EP ? Un troisième live de merde en moins de trois mois ? Mais qu’est ce qui se passe ? Sont cons ou quoi les mecs de METALLICA ? On s’en fout non ? Je l’écoute ou pas ?

P-O-U-R-Q-U-O-I ???

Pour l’argent ? Pour la gloire ? Pour rester d’actualité ? Pour faire plaisir à deux fans virgule cinq ? Pour le sexe et la crème chantilly ?




La réponse à cette question, c’est James « himself » qui nous la donne à la fin de "Seek and Destroy" : « Good Vibes here », « METALLICA loves you motherfuckers », « Good to see you enculés » . Autrement dit, la vraie raison est la suivante : METALLICA a juste envie de retrouver la scène. Témoins tous les objets promos, DVDs, tournées à deux balles, Big Four et tout le toutim.

Donc toussa n’a aucun intérêt. Vous pouvez stopper là la lecture de cette chronique. Sauf si vous avez envie de lire une analyse foireuse canardienne.

( Canard laisse le temps à ceux qu’ont pas envie de cliquer sur la ptite flèche en haut à gauche ou la ptite croix en haut à droite. Ça dépend si vous voulez vous barrer du site ou revenir à la page principale )


Sauf que ce « Live at Grimey’s » m’a fait prendre conscience que "Death Magnetic" - aussi indigent fusse cet album – représente d’une certaine façon le METALLICA actuel. On l’accepte ou pas, mais ce METALLICA là – post "St Anger"/"SKOM" – avec Trujillo à la basse est au niveau de ce "Death Magnetic". Je reformule : « Chiasse Magnetic » est un album de leur trempe, conforme à leur état de forme et un nouvel éclairage de leur médiocrité. D’un certain point de vue, on pourrait presque parler de « sincérité », cette sincérité du cancre, l’aveu de celui qui fait mal mais « avec ses pauvres moyens ». Il s’agit précisément de la conclusion à laquelle j’arrive après m’être fadé ce nouvel objet promotionnel non identifiable, soit un METALLICA à poil et affaibli, sans prétention et la bite ratatinée. Les fans idéalistes comme moi voulaient que le groupe « Hit The Lights » ad vitae aeternam, la réalité nous confronte à un groupe larvaire qui rampe par terre comme il peut façon « Creeping Death », en attendant qu’on l’achève. Oui je fais de très belles métaphores le lundi matin.

Alors, histoire d’y voir plus clair, on va refaire le scénario de ce petit Live EP :

METALLICA vient de finir de « tâcheronner » en studio son "Death Magnetic", dont je pense qu’eux même savent que CDLM. Honte et ostracisme sont sur eux, mais on va faire comme si de rien n’était parce qu’on est de fiers thrasheurs millionnaires. Ils sortent des studios et décident donc de se produire dans un petit magasin indépendant, répondant au doux nom de Grimey’s (1). Soit un show d’une petite heure devant 150 personnes à tout casser, chez un disquaire indépendant, un Live EP qui sort un an après et qui ne comporte aucun « nouveau titre » (à peine un speech de quelques mots en fin de concert faisant référence à "Merde Magnetique"). Le principal message que fait passer METALLICA est en fait une déclaration d’amour, voire un mea culpa, nonobstant une envie de revenir mouiller le maillot, de dire : « On est là, pas au niveau que vous vouliez, mais on est là quand même ».

Et je suis mitigé.

Admettre cela, c’est accepter que METALLICA fusse devenu (plus-que-parfait du subjonctif) un groupe de Metal ordinaire. Ce qui ne colle pas avec ma vision nietzschéenne du groupe, qui telle une belle brute blonde massacrerait des stades entiers à coups de grattes frondeuses, qui tel un Attila es Thrash déverserait sa pluie décibels sur des continents entiers. D’un autre côté, mieux vaut sans doute « avaler la pilule » et prendre conscience de la réalité sous-jacente de la situation pour mieux se vacciner de tous fantasmes de grandeur liés au groupe. L’avenir infirmera (ou non) mon analyse. Qui vivra verra, comme on dit.

En attendant la désillusion totale, il nous reste cette chose, un mini Live de 9 titres, presque une heure de Thrash, une Tracklist orientée « vieux répertoire » (sauf "Fuel" mais bon) pour un résultat très « Garage ». Forcément, jouer devant 100 fans, c’est pas tout à fait le même boucan, ni les mêmes interactions que devant 10 000 blaireaux. L’ambiance est du coup plus « à la fraîche décontractée du gland » avec des jokes entre James et le public etc. On a même droit à une impro à la fin de "From Whom..." où le public se pique d’un "Frayed Ends Of Sanity" avec METALLICA qui suit derrière. Joie et félicité. Une séquence qui n’est pas sans nous rappeler la démentielle version de "Seek And Destroy" sur le "Live Shit", en beaucoup moins énorme. Bref, la captation est bonne, le son est excellent. L’interprétation est correcte : Lars sonne comme un enculé, Kirk est toujours aussi discret et Robert Monkey Trujillo tient bien la route (tel le bon « Band Whore » qu’il est). Y a bien que James qui commence à m’inquiéter en fait.

Dans l’ensemble, ce "Live at Grimey’s" est un bon petit Live, faut pas déconner, je vous vois venir. Une gâterie de plus, aussi inutile que sympathique, à ranger aux côtés du "Française pour la nuit" ou du "Orgullo, Pasión Y Honta sur ta familia" dont tout le monde se fout, mais qui sont rétrospectivement comme autant de stigmates d’un groupe en recherche de rédemption, de grâce auprès de ses fans, implorant votre clémence et votre bienveillance.

Derrière le « sens » qu’on veut bien donner à la chose, les plus béotiens d’entre nous sauront se réjouir du plaisir instantané que procure ce bon petit EP que je suis obligé également de ne pas « saquer » vu la relative qualité de la chose. Et vous devriez en faire de même. Car même sur le fond, le speech est impeccable : comment ne pas être d’accord avec METALLICA et son message chevaleresque « anti labels » ? Même si on peut douter de la sincérité et de la légitimité du groupe pour faire passer ce genre de rengaine, reconnaissons-le : c’est « plutôt bien » de soutenir les disquaires indépendants, qui sont bien souvent les relais les plus authentiques et les plus fiables de notre musique. Sur ce point aussi, on est obligé d’être d’accord avec METALLICA (2).

En guise de conclusion (3), j'évoquerais simplement dans un dernier paragraphe l’extrême plaisir qu’un con de fan comme moi éprouve à écouter une version live de "Master Of Puppets" jouée impeccablement. Ce titre est simplement « parfait ». Le maître étalon du Thrash – un titre juste ce qu’il faut dosé – entre violence et mélodie. Un petit coup de "Master" pour nous rappeler l’extraordinaire coup de boutoir que METALLICA a filé au genre en 1986, synthétisant, transcendant, mettant un point final à tout un genre en un seul morceau. Et cela, même SLAYER n’a pas su le faire. Finalement, en 2010, METALLICA est encore là et tente de se raccrocher à son glorieux passé, en s’appuyant sur ses fans, sur cette Foi imprécise qui volète autour du groupe. On peut dès lors continuer de les mépriser ou ranger les couteaux dans un accès de gentillesse exacerbée. Personnellement, because "Death Magnetic", j’ai toujours envie de les buter, une balle dans la nuque (avec facture envoyée aux familles respectives), mais je comprends désormais ce qui peut faire plier les autres et cette indulgence qu’on veut bien leur concéder.

Note : 3/5.

Passage préféré : "Master Of Puppets".
Le truc à écouter : L’enchaînement "From Whom..." sur "Frayed..." (morceau joué rarement).


(1) http://www.grimeys.com/
(2) Un peu comme tous ces gens qui disent que « la guerre ou la pédophilie, c’est pas bien », difficile de démontrer le contraire.
(3) J’aurais bien fait une analogie avec le « Haute Fidélité » de Nick HORNBY, mais je crois vous avoir déjà fait le coup dans une autre chronique.

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- Kirk Hamet (tez-la-moi)
- Lars Ulrich (thor the mighty, thor the strong)
- Roberta Trujillo (gorille dans la brume)


1. No Remorse
2. Fuel
3. Harvester Of Sorrow
4. Welcome Home (sanitarium)
5. For Whom The Bell Tolls
6. Master Of Puppets
7. Sad But True
8. Motorbreath
9. Seek And Destroy



             



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